Dubréka : un enseignant met fin à ses jours par pendaison, laissant derrière lui trois enfants

Le quartier Toumania, dans la préfecture de Dubréka, a été frappé par un drame dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 septembre. Alphonse Foromo Soropogui, enseignant à l’Institut Supérieur des Arts Mory Kanté, âgé d’une quarantaine d’années, marié et père de trois enfants, s’est donné la mort par pendaison. La nouvelle a plongé sa famille et ses proches dans une profonde consternation.

Le drame a été découvert au petit matin. Selon Moïse Koivogui, académique et proche qui a partagé les derniers instants avec lui, rien ne laissait présager un tel geste : « Je lui ai apporté à manger, mais il n’y a pas touché. Il m’a simplement dit qu’on allait se coucher », a-t-il confié, visiblement bouleversé.

À l’aube, l’enseignant était introuvable. C’est finalement en inspectant le puits de la concession qu’un jeune a aperçu la corde, révélant la scène macabre. Son neveu, Alphonse Kalivogui, raconte avoir d’abord pensé à une absence passagère avant de découvrir la réalité : « La corde était attachée à l’antivol d’une fenêtre et plongeait dans le puits. C’est en regardant à l’intérieur que nous avons vu son corps », explique-t-il.

Les raisons qui ont conduit M. Soropogui à ce geste tragique demeurent incertaines, mais ses proches évoquent des difficultés personnelles. Après un divorce douloureux, il s’était remarié. Sa seconde épouse, enceinte et vivant à Macenta, exprimait régulièrement son désir de le rejoindre à Conakry, mais l’enseignant, confronté à des problèmes financiers, ne pouvait répondre à cette attente. « Peut-être que ce cumul de soucis lui a ôté la paix du cœur », a confié son neveu.

Alphonse Foromo Soropogui était reconnu pour son engagement. Sa disparition laisse derrière elle une famille brisée et des collègues profondément sous le choc.

Christine Finda Kamano

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