Dubréka : un autre pont sur le point de céder, Négueya-Kenendé en alerte

il y a 11 heures 27
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

À Dubréka, pendant cette saison hivernale, l’angoisse grandit de jour en jour. Après l’effondrement du pont de Bondabon, c’est désormais le pont qui relie,  les quartiers Négueya et Kenendé à la route nationale N3, qui présente des signes alarmants de dégradation. Véhicules, motos, piétons, poids lourds : tous doivent y passer, dans une insécurité totale. Face à cette situation inquiétante, les habitants appellent les autorités à agir avant qu’un autre drame ne survienne.

« Nous sommes très inquiets aujourd’hui. En quittant, arrivé au niveau de ce pont, on est obligé de courir de peur que la moto ou la voiture ne te renverse. Quand le pont là va céder, ça ne sera pas bon, puisque la route (Fria, Kamsar, Boké) et autres passent tous par là. Tous les grands camions passent sur la même route. S’ils laissent le pont-là céder, comment sera Conakry ? », s’interroge Bountouraby Camara.

Elle confie avec émotion les conséquences personnelles de cette situation : « Moi, pour aller dans mon village, il n’y a pas de route. Mon père est décédé il n’y a pas longtemps, on n’a pas pu ramener son corps. Il a sa concession ici à Dioumaya, donc c’est sur cette route qu’on passe pour y aller. Quand tu quittes Kénendé pour Dubréka, c’est sur ce pont qu’on passe. Et c’est ce pont qui menace de céder. Regardez en bas du pont, tout est gâté. En principe, le pont ne doit même pas avoir un petit trou. Et quand ça arrive, ça devait être automatiquement réparé. Nous demandons au président Doumbouya de venir lui-même voir ce pont. », ajoute-t-elle. 

Pour Mabinty Soumaré, la situation est tout aussi critique :« Ce pont nous préoccupe. La route là nous fatigue, c’est gâté et pourtant il n’y a qu’une seule sortie et une seule rentrée. Nos maris souffrent, pourtant ils sortent chaque jour à la recherche du quotidien. Le jour où le pont va céder, ça ne sera pas bon pour nous. Aidez-nous. À l’heure-là, les femmes enceintes ont du mal à passer sur ce pont, à cause des secousses, parce qu’il faut courir pour passer. » 

Mamadama Sylla aussi ne cache pas son inquiétude: « C’est un danger imminent que nous encourons ici. Même les personnes valides traversent difficilement, à plus forte raison les autres ou une dame enceinte. Les signes sont visibles depuis plusieurs semaines, mais jusqu’à présent aucune suite n’a été donnée malheureusement. Donc nous demandons aux autorités de nous venir en aide pour éviter le pire sur ce pont. »

L’effondrement du pont de Bondabon aurait pourtant pu servir de signal d’alarme. Mais sur le terrain, rien ne semble bouger. Les habitants, eux, continuent à traverser chaque jour ce pont affaibli avec la peur au ventre. Une intervention urgente des autorités est plus que jamais attendue.

Christine Finda Kamano 

622716906

L’article Dubréka : un autre pont sur le point de céder, Négueya-Kenendé en alerte est apparu en premier sur Mediaguinee.com.

Lire l'article en entier