Dubréka (Aoussou Koubia) : s’adapter pour survivre

Au district de Koubia relevant de la sous préfecture de Aoussou, préfecture de Dubréka, il y a peu d’activités génératrices de revenus. Outre le petit commerce et quelques bricoles en mécanique, menuiserie, peinture et autres, il n’y a rien à faire. Et comme la nature à horaire du vide, pour vivre, la quasi-totalité des citoyens ont embrassé la profession de « démarcheur ». C’est-à-dire des personnes rémunérées à la tâche pour chercher des parcelles, des plantations, des habitations à vendre. Ils cherchent des clients et des propriétaires fonciers. Ils deviennent intermédiaires entre les deux. Lorsqu’ils parviennent  à placer un domaine, ils ont de facto dix pour cent du montant global.

« C’est intéressant et ça permet d’arrondir les angles » explique un habitué de ces transactions. Ainsi à Koubia, tous ceux qui n’ont pas une profession à faire valoir se sont transformés en « démarcheurs ». Les imams, les muezzins, les sages, les jeunes, des commerçants, des marabouts, Il faut vivre dans la localité pour comprendre l’ampleur.

Certains de ceux-ci s’occupent des chantiers à longueur de journée. Ils ne posent pas briques, mais savent surveiller les ouvriers et rendre compte. Il y a même des exploitants de taxis motos et des ouvriers qui ont décidé de changer de cap et de devenir démarcheurs.

Bachir Baldé

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