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En séjour à N’Zérékoré, le Premier ministre, Amadou Oury Bah, s’est exprimé sur deux sujets qui préoccupent particulièrement les habitants de la région forestière : le drame survenu le 1er décembre 2024 au stade du 3 Avril, et la question des infrastructures sportives, notamment la reconstruction du stade régional.
S’agissant du drame, plus de 56 personnes avaient trouvé la mort à la suite d’une bousculade, selon le bilan officiel communiqué par le gouvernement. Mais le collectif des organisations de défense des droits de l’homme de la région avance un chiffre bien plus lourd, évoquant près de 150 victimes, dont de nombreux enfants — élèves et apprentis.
Interrogé sur l’évolution de l’enquête, Bah Oury a tenu à rassurer les familles endeuillées et l’opinion nationale : « les enquêtes sont terminées depuis longtemps. Mais nous jugerons de l’opportunité de partager les conclusions de la commission d’enquête et d’agir conformément à ce qui avait été convenu dès le départ : apporter le soutien du gouvernement aux premiers impactés. Ce dossier, je ne l’ai pas oublié », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a toutefois justifié la prudence du gouvernement par la complexité du contexte national : « avec beaucoup de situations en cours d’évolution, nous avons préféré ne pas mélanger les choses afin que tout se passe dans la sérénité et le calme », a-t-il ajouté.
Sur un autre registre, le chef du gouvernement a révélé que la Guinée envisage de poser sa candidature pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2029, un projet ambitieux qui nécessite la modernisation et la construction de nouvelles infrastructures sportives à travers le pays.
« Ce matin encore, le ministre Bogola m’a appelé pour solliciter que la Guinée exprime son intention d’organiser la CAN 2029. La question du stade de N’Zérékoré, comme ceux de Conakry et d’ailleurs, revient donc au premier plan », a expliqué Bah Oury.
Il a insisté sur la nécessité de doter la Guinée d’infrastructures sportives modernes, non seulement pour les grandes compétitions, mais aussi comme leviers de cohésion sociale et de promotion de la jeunesse.
« Des stades de mini-foot seront également construits un peu partout. Cela permettra, au-delà du sport, de renforcer la cohésion, le vivre-ensemble et d’offrir aux jeunes des espaces de jeu dans leurs quartiers, plutôt que dans la rue », a-t-il souligné.
En conclusion, Bah Oury a rappelé que cette politique urbaine s’inscrit dans une vision plus large visant à « bâtir un tissu social plus fort et plus uni ».