Doyen Diouldé rend hommage à l’artiste du football, feu Seydouba Bangoura

il y a 2 heures 18
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La Guinée a rendu un hommage mérité à Seydouba Bangoura, ancien joueur du prestigieux Hafia 77, lors d’un symposium organisé en son honneur ce vendredi 20 septembre 2024 au Palais du Peuple de Conakry, lieu emblématique de grands événements. Cette cérémonie a réuni ses amis, ses proches, des membres de sa famille, le ministre des Sports ainsi que des représentants de la Fédération Guinéenne de Football.

Parmi les nombreux hommages à l’illustre disparu, celui du journaliste Amadou Diouldé Diallo, ancien promotionnaire de Seydouba Bangoura, a marqué les esprits. Le commentateur sportif a rappelé les moments forts de la carrière de celui qu’on surnommait « Doss », notamment son rôle crucial dans le triplé historique du Hafia FC à Conakry.

« Seydouba Bangoura, qui se distinguait par son physique impressionnant à la pointe de l’attaque, était le digne héritier de Kandia, Chérif, Sory, Maxime et Joléa. Il l’a prouvé en ouvrant le score d’une tête magistrale. Bangali Sila et Papa Kamara ont ensuite achevé le travail, offrant ainsi le triplé au Hafia Football Club de Conakry ».

Seydouba Bangoura était reconnu pour ses qualités exceptionnelles de footballeur. Il faisait vaciller ses adversaires, même les plus expérimentés. « Doss » était considéré comme un talent inégalé sur le terrain.

« Au football, Seydouba Bangoura avait surpassé son modèle avec le génie de l’artiste et l’adresse de l’artisan. Il avait fait vaciller ceux qui avaient bâti leur réputation dans la spécialité, à l’image de Lobilo Boba du Vitaclub de Kinshasa. Il avait éteint leurs ardeurs et perturbé leurs émotions.

Seydouba Bangoura pouvait écrire sur une ardoise à l’insu de son maître, marquant des buts d’une limpidité cristalline avec un appétit féroce. Il savait aussi frôler les poteaux ou nettoyer les lucarnes, toujours avec une précision rythmée.

Seydouba avait du coffre et comprenait que l’histoire sublime le sacrifice. Il savait également bâtir dans le marbre, reconstruisant sa capacité, car pour lui, l’épreuve de l’artiste était la plus importante. Il avait conscience que les peurs que nous n’affrontons pas deviennent nos limites.

Seydouba, c’était cette différence de moine, un tout harmonieux, loin des apparences trompeuses. Il faisait de la poésie avec ses pieds ».

Décédé le mardi 17 septembre 2024, des suites d’une maladie à Conakry, à l’âge de 70 ans, Seydouba Bangoura repose désormais au cimetière national de Cameroun.

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