Discours de l’an : Cellou Dalein dresse un tableau sombre de la gouvernance CNRD

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Dans son message de vœux du nouvel an, le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, s’est prononcé sur la Transition en cours en Guinée. Il a exprimé son mécontentement face à la gouvernance du CNRD dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya. L’ancien Premier ministre a dressé un bilan sombre quant à l’évolution de la transition notamment le retard dans l’exécution du chronogramme signé entre les autorités militaires guinéennes et la CEDEAO. Il estime que le CNRD s’est lancé dans de grands chantiers infrastructurels pour essayer de s’éterniser au pouvoir.
« Mes chers compatriotes, à 12 mois de la fin prévu de la Transition, selon l’accord dit dynamique signé entre la Guinée et la CEDEAO, aucune étape du chronogramme imposée par la junte n’a encore été réalisée. Alors que nous avons besoin de sortir ce régime d’exception pour affronter ensemble avec des Institutions légitimes les nombreux défis auxquels notre pays est confronté, la Transition a pris la forme d’un régime normal et légitime et le retour à l’ordre constitutionnel semble plus être la priorité de la junte. En effet, celle-ci sous le double prétexte de refonder l’État, de combler le déficit d’infrastructures du pays, se lancer dans des grands chantiers longs et coûteux pour justifier et légitimer le prolongement de la transition. Il nous faut donc rompre avec le fétichisme du renouveau et le mysticisme sur la refondation de l’État ainsi que l’idéologie d’un panafricanisme opportuniste et douteux, », a dénoncé le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.
Cellou Dalein lance un ultimatum au CNRD
Cellou Dalein Diallo est allé droit au but quant à l’organisation des élections présidentielles en Guinée. Dans son discours de nouvel an, il a insisté sur le fait que les élections soient organisées en 2024 pour le maintien de la paix. Sans quoi, le pays fera face à de violences périlleuses et à une instabilité politique et sociale.
« Mes chers compatriotes, l’année 2024 sera un rendez-vous décisif pour l’avenir de notre pays. Et il dépendra en grande partie de la responsabilité de la junte au pouvoir de nous engager sur la voie salutaire d’une sortie pacifique de la Transition par l’organisation d’élections libres, inclusives et transparentes. Ou de nous engager sur les sentiers périlleux du conflit et de la violence en mobilisant son appareil répressif pour tenter de se maintenir au pouvoir. Si nous échouons encore une fois à organiser une élection présidentielle sans fraude, une élection où seule la vérité des urnes compte, nous aurons exposé notre pays à une instabilité que personne ne souhaite. C’est le moment ou jamais d’en appeler à la responsabilité de chacun et de tous. 
Mes chers compatriotes, je vous appelle à la conscience citoyenne. Je vous appelle au sursaut patriotique. Il va de soi qu’instaurer une démocratie véritable soutenue par un État de droit, est le meilleur moyen de garantir et l’unité nationale et la cohésion sociale et le développement économique. Nous espérons tous, qu’au lendemain de ce scrutin crucial, nous attendons avec impatience où les Guinéens auront choisi leur président dans la sérénité et dans le calme sans un bris de glace, sans une goûte de sang.
Mes chers compatriotes, la transition doit veiller au respect de sa vocation et de préparer le retour diligent et paisible à l’ordre constitutionnel. C’est-à-dire créer de concert avec la classe politique un cadre électoral permettant au peuple de choisir librement ses dirigeants et aux élus d’engager les réformes nécessaires à l’encrage de la démocratie et de l’État de droit et à la promotion du développement économique et social du pays ».
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