Difficultés dans la délivrance des passeports : Le vrai faux problème…

il y a 10 mois 184
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La Guinée, en quête de réformes après le changement de régime du 5 septembre 2021, fait face à des obstacles politiques et à des « intérêts personnels » qui compliquent la réalisation de certains services, notamment la délivrance des passeports biométriques.

L’émission des passeports en Guinée relève de la Direction générale de la Police nationale à travers la Direction centrale de la police aux frontières (DCPAF). Seuls les sites de Nongo, Matoto et Domino sont autorisés à enrôler les citoyens souhaitant obtenir un passeport. Suite au coup d’État du 5 septembre, les nouvelles autorités ont constaté que la DCPAF se concentre davantage sur la production de documents, notamment les passeports, que sur la surveillance des frontières terrestres, aériennes et maritimes.

C’est dans ce contexte que le CNRD a décidé de responsabiliser la Direction centrale de la police aux frontières et de créer un nouvel office chargé de la production des documents d’identification et d’authentification, sous forme d’un établissement public à caractère administratif (EPA). L’objectif est d’alléger la charge de la DCPAF afin qu’elle puisse se former, être occupée de manière adéquate et se concentrer sérieusement sur la sécurité.

Le Directeur général de l’ONI et son adjoint ont été nommés, avec pour mission principale de contribuer à la création de l’ONI.

Cependant, malgré l’équipement des installations de l’ONI par le partenaire IRIS, responsable du contrat d’émission des passeports, un projet de décret définissant les missions, attributions et fonctionnement de l’ONI est en attente de la signature du président de la Transition depuis plus d’une année.

En attendant la signature de ce décret, le 16 novembre 2022, le ministre Bachir Diallo a pris la décision n°105, transférant les activités liées à la production de documents d’identité de voyage et de séjour de la Direction générale de la police nationale à l’Office national d’identification, dont les locaux ont été installés et équipés. Le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, le Directeur du cabinet de la Présidence et le Premier ministre se sont rendus sur les lieux pour évaluer l’opérationnalisation de l’ONI.

Actuellement, la DCPAF refuse de se soumettre à la décision de transfert d’activités à l’ONI, soutenant que seul un décret peut la déposséder de son activité consistant à produire les passeports. Pourtant, les équipements dont dispose l’ONI pourraient résoudre les difficultés rencontrées par la population pour l’obtention des passeports.

En effet, l’ONI prévoit des rendez-vous en ligne, des frais uniformes, des notifications après la confection du passeport, un processus d’enrôlement confortable, la priorisation des cas d’urgence, des options de paiement en ligne, et des sites d’enrôlement étendus aux quatre régions naturelles du pays et au-delà des frontières.

Voici la note de service

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