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Le 5 septembre 2021, le Conseil National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) prenait le pouvoir par un coup d’État. Trois ans plus tard, les membres du CNRD sont présents ce jeudi 5 septembre 2024 dans une synergie des radios-télévisions organisée par l’URTELGUI pour présenter le bilan du régime sur le triple plan politique, économique et social.
Interrogé sur le projet de la nouvelle constitution et sur une éventuelle candidature des membres du gouvernement, du CNRD ou des institutions républicaines, le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, le général Amara Camara a affirmé ceci : « le président de la République, le général Mamadi Doumbouya, a déclaré dès le 5 septembre 2021 qu’il nous faut une Constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. Le CNRD, conformément aux dispositions de la Charte de la Transition, a eu des interactions avec le CNT, en restant sur cette position. Il nous faut une Constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble.
Le CNT a fait un excellent travail d’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Aujourd’hui, toutes les couches de la société sont en train d’être consultées pour recueillir leurs contributions, afin que ce travail soit celui qui nous rassemble et qui nous ressemble. Nous avons entendu, comme vous (les journalistes, NDLR), que des dispositions telles que la candidature de telle ou telle personne, de telle entité ou de telle autre n’a pas été encadrée par cette constitution.
Ce ne sont pas seulement ces questions qui reviennent. Il a été dit dans le projet de la nouvelle Constitution de ne pas revendre une grande superficie de terre. Cependant, la Constitution n’a pas été exhaustive quant à ce qui constitue une grande superficie de terre. Nous avons également entendu la question de savoir si l’on peut permettre la candidature des personnes ayant dirigé la nation. Tous ces sujets font la richesse d’un pays, dans ses contradictions, pour tirer le meilleur de nous-mêmes.
De ma modeste expérience d’homme, je n’ai jamais vu une disposition spécifique stipulant noir sur blanc dans une Constitution, que ce soit en Guinée ou ailleurs dans le monde, qu’une personne en particulier ne peut pas être candidate à une élection, même dans les régimes de transition (…).
Dire qu’il faut encadrer cette disposition signifie qu’il y a encore un problème. Or, c’est cette personnalisation de l’État qui a été à la base des problèmes qui nous ont conduits au 5 septembre 2021, entre autres raisons. Je pense que le débat ne se situe pas à ce niveau, mais plutôt sur ce que chacun peut apporter pour faire de cette Constitution, celle qui peut nous ressembler, nous rassembler, et qui pourra résister aux tentations des individus à travers le temps… », a-t-il expliqué.