Crise d’électricité: les péripéties d’un « dénouement » trouvé à la Présidence (Dossier Emergence)

il y a 4 mois 116
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Depuis très longtemps, la capitale guinéenne n’avait pas connu un tel niveau de dégradation de la desserte en électricité.  Cela pourrait être, dans un avenir proche, un mauvais souvenir. Ce, grâce à   des négociations qui ont abouti à la signature d’un contrat de deux ans avec la société Turque de Kpowership, pour une capacité de 150 MW. L’information a été donnée par le site Mosaiqueguinée.

A défaut de revenir à la normale, à savoir donner le courant  H24, la desserte devrait connaitre une grande amélioration .

 A préciser que la capacité négociée, qui est de 150 MW ne peut pas combler  le déficit qui est de l’ordre  de  340MW , selon l’Electricité de Guinée.

Dans tous les cas, ce sera un ouf de soulagement pour une population qui broie du noir depuis des mois.

Ça devrait en être de même  pour  les autorités qui continuent de faire  face aux manifestations de protestation contre la desserte irrégulière. Celles-ci, d’ailleurs,   ventent un contrat assez avantageux, avec un coût qui  serait deux fois moins salé  que l’ancien  signé sous le régime défunt,   avec une centrale du même type.

Evidemment,  on évoque à cet effet, pour y parvenir, d’intenses négociations rondement menées en aval en Turquie ,  par une délégation composée du ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, et  du  conseiller du chef de l’Etat,   Ousmane Doumbouya.  Le  deal ainsi conclu  est  indispensable  à l’amélioration de la desserte, alors que  les  turbines des barrages Souapiti et Kaleta ,  fonctionnent à minima à cause, entre autres ,  d’une faible précipitation dans la zone.

On apprend  que les travaux menés en aval  par une  équipe à la présidence ont  été nécessaires pour réussir ce deal. Cette équipe, nous dit-on,  était composée du ministre secrétaire général , du ministre Directeur de cabinet , des  Ministres des Finances, du Budget, de l’Energie , du Gouverneur de la Banque centrale ainsi  que de  l’administration centrale des grands projets  et du haut commandement de la Gendarmerie, représentant le CNRD. Elle   aurait passé au peigne fin tous les détails du nouveau bail, écartant ainsi l’offre faite par le Guinéen Kassus Dioubaté, qu’elle a trouvé trop élevée.

Comment en est-on arrivé là ?

Tout cela n’est pas arrivé comme un cheveu dans la soupe. Encore moins comme des chapeaux de roues.   Il  serait parti d’un courrier du ministre de l’Energie  adressé au  Premier Ministre Bah Oury, il y a environ un mois,  afin  d’attirer  l’attention de celui-ci  sur la crise énergétique avec insistance, à l’effet de mettre en place une commission qui va statuer sur le dossier.   Mais en vain !

Selon des indiscrétions, ledit courrier aurait fait l’objet de débats passionnants  lors  du conseil interministériel.  Et que des Ministres, dans la foulée de ces débats ,  auraient  proposés  d’apporter leur soutien budgétaire au département de l’Energie afin de résoudre la crise qui, il faut le reconnaitre,  impacte sérieusement  l’économie nationale.

Cela n’a pas suffi pour faire bouger les lignes au palais de la Colombe. Et  c’est finalement  la présidence qui va s’approprier  le dossier  suite aux alertes faites par le  ministre de le.ergie ,   en vue de trouver une solution concertée , rapide et efficace, selon la doctrine   des militaires.  Un comité ad hoc y sera aussitôt mis en place.

Sous l’autorité du Ministre secrétaire Général  et du ministre Directeur de Cabinet de la présidence,  ce comité de pilotage sera amené à  statuer sur trois propositions  qui auraient été faites par  le ministère de l’énergie.   Ce sont   la location d’une  centrale flottante de 200 mégawatts, la mise en place d’une centrale thermique de 100 mégawatts et la réhabilitation des groupes thermiques d’EDG d’une capacité de près 70 mégawatts. Tout cela dans le moyen terme.

Nos sources à la Présidence nous informent que  toutes les trois  propositions ont été validées au gré de  plusieurs tractations. A l’occasion, nous précisent nos sources, le  Ministère de l’Energie a insisté sur le retour du bateau turc,  au risque de plonger le pays dans une situation indescriptible, dans la mesure ou  la SENELEC, la société nationale Sénégalaise d’électricité déciderait de réduire sa production vers la Guinée.

Dans l’urgence,  la priorité a été donnée à l’option relative à l’acquisition   d’une centrale flottante puis à  la mise sur terre d’une centrale thermique au fuel ou au gaz.

A propos ,  un projet solaire est en cours de validation avec le département de tutelle. C’est  celui de 50 mégawatts de Vinci Energy,  à Linsan , dans la préfecture de Kindia. Un des cadres du département se félicite en soutenant  qu’aucune étude n’a été réalisée depuis près 15 ans sur le solaire. Et que c’est un cabinet d’expertise qui devrait   procéder, dans  un bref délai , à des travaux d’étude. C’est sur la demande du chef du département, lui aussi instruit par son patron au palais Mohamed 5 , le Général Mamadi Doumbouya, qui fait du solaire un objectif de sa gouvernance  dans  les prochaines années.

Pour l’heure, la question qui taraude les esprits, est de savoir à quand le raccordement sur le réseau de l’EDG des énergies provenant de cette nouvelle centrale flottante ?

Nos sources aux finances invitent à la patience en attendant de régler les détails financiers liés aux acomptes à payer à l’entreprise avant la mise en service de sa centrale.

Emergencegn.net

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