Crise à l’Éducation : la FSPE et le SNE rejettent l’accord signé entre le SLECG  et le gouvernement

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Le protocole d’accord conclu dans la matinée de ce mardi 2 décembre 2025 entre le gouvernement et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), censé apaiser la crise qui secoue le secteur éducatif, provoque de fortes dissensions au sein de l’intersyndicale. Deux de ses composantes, la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE) et le Syndicat National de l’Éducation (SNE), rejettent fermement le document, qu’elles estiment éloigné de l’esprit et de la démarche collective initialement engagée.

S’exprimant au nom des deux organisations, Michel Pépé Balamou a déclaré que la FSPE et le SNE « ne se reconnaissent pas dans les négociations », dénonçant un processus marqué, selon lui, par un manque d’inclusivité et de consensus. Il rappelle que les trois composantes de l’Intersyndicale de l’Éducation — FSPE, SNE et SLECG — avaient déposé un mémorandum commun, symbole de leur unité autour des revendications.

« Si c’est un gouvernement cohérent avec lui-même, il aurait d’abord commencé par rapprocher les positions au sein de l’Intersyndicale de l’Éducation », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de préserver l’esprit de concertation collective.

Le représentant syndical souligne également l’importance d’intégrer le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) dans toute démarche visant la signature du statut particulier du personnel de l’Éducation, estimant que son exclusion fragilise l’ensemble du processus.

Pour la FSPE et le SNE, le choix du gouvernement de négocier séparément comporte un risque majeur pour la cohésion du mouvement.

« Le gouvernement court le risque de signer trois protocoles d’accord : un avec le SLECG, un autre avec la FSPE et le SNE, et enfin un troisième avec le SNAESURS », a prévenu Michel Balamou. Selon lui, une telle approche pourrait non seulement déplacer le problème, mais aussi « l’exacerber ».

Les deux organisations dénoncent par ailleurs un facteur de tension supplémentaire : plusieurs dirigeants du SLECG sont également des responsables de l’USTG, une centrale syndicale ayant récemment publié une note circulaire interdisant toute grève jusqu’au 31 janvier 2025, une instruction largement contestée par les enseignants.

Dans ce contexte qu’elles jugent préoccupant, la FSPE et le SNE maintiennent leur mot d’ordre de grève. Elles réaffirment que celle-ci ne sera levée qu’après la satisfaction de leurs principales revendications, parmi lesquelles :

● la signature du statut particulier du personnel de l’Éducation ;

● l’engagement des enseignants contractuels communaux non retenus ;

● le déblocage des salaires et le paiement des rappels liés aux primes d’incitation ;

● le paiement des primes de fonction des hauts cadres et responsables des structures déconcentrées.

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