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Comme beaucoup d’autres anciens dignitaires du régime déchu, Oyé Guilavogui est poursuivi par devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières pour un détournement présumé de 50 millions de dollars.
Alors qu’il était en détention préventive en attendant la fin de son jugement, l’ancien ministre de l’environnement a été autorisé par la justice d’aller se faire soigner en Tunisie. Il est donc en Tunisie pour ses soins depuis novembre 2023. Contrairement aux sceptiques, son avocat croit à son retour au pays, mais pas pour maintenant.
« Il est sous traitement intense en Tunisie. Les médecins de plusieurs cliniques qui s’occupent de lui et de son état ont établi des rapports qui sont sans appel. Des rapports médicaux qui indiquent que les séances de traitement et les examens auxquels il est soumis ne pourront réellement prendre fin qu’en janvier 2025 », informe Me Salifou Béavogui.
L’avocat précise qu’après le mois de janvier 2025, les médecins devraient réexaminer l’état de santé de son client et verront l’opportunité de le laisser rentrer au pays ou pas.
« Sinon en réalité, il est pressé de revenir en Guinée pour beaucoup de raisons, notamment la nostalgie du pays et puis faire face au procès pour se libérer de toutes les charges qui pèsent contre lui. Mais hélas la santé n’a pas de prix. Avant tout la santé. C’est pourquoi il est retenu en Tunisie contre sa propre volonté mais dans l’intérêt de son état de santé », assure-t-il.
Pour Me Béa, en attendant, il y a beaucoup d’autres dossiers devant la CRIEF. Il estime que le cas de son client n’est pas urgent et qu’il n’y a pas non plus péril en la demeure.
« On peut toujours patienter qu’il se rétablisse et qu’il soit là pour faire face à un procès juste et équitable dans lequel le droit de la défense lui sera garantie de bout en bout surtout que la composition du tribunal a changé deux fois. Donc les débats devraient être intégralement repris et nous souhaitons que cela se fasse en sa présence », a-t-il dit.
Sékou Diatéya