CRIEF : le ministre de la justice demande au procureur spécial d’engager des poursuites contre le DG de l’ANVJ

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Le directeur général de l’agence nationale du volontariat jeunesse Mamadou Macka Baldé est désormais dans le viseur de la justice.

Le ministre de la justice vient d’instruire le procureur spécial près la CRIEF d’ouvrir, sans délai, des enquêtes judiciaires, contre lui pour des faits présumés de « détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de corruption et de faux en écriture publique ».

L’injonction qui a été adressée au procureur spécial mentionne qu’il a été portée à la connaissance du ministre de la justice et des droits de l’homme qu’au titre de l’exercice budgétaire, une somme de plus de cinq milliards (5,348049891 GNF) a été allouée à l’ANVJ.

Et l’Etat à travers la loi de finances rectificative a aussi alloué à la dite structure un montant d’un milliard neuf cent millions GNF (1. 900.000.000 GNF).
Selon le ministre de la justice, les dénonciations faites sur la base des pièces comptables dont il dispose, seront mises à la disposition du procureur spécial.

S’agissant de ces pièces comptables, « Le rapport final d’activité fait état de 188 jeunes volontaires de la huitième cohorte, alors qu’une dizaine de volontaires n’ont jamais été sur le terrain ; la poursuite du paiement de salaire des contractuels déjà poussés à la démission ; le paiement du salaire d’un fonctionnaire qui travaille sur un véhicule administratif réformé et mis en location (à une société minière); la réalisation des activités non-inscrites ni dans le contrat de performance, ni dans le plan de travail annuel 2023 ».

L’année 2023, l’État a mis une subvention à la disposition de l’agence d’un montant de 4 milliards GNF. Et tout le montant a été décaissé, en quatre tranches.
Sauf que, explique Charles Wright, les activités réalisées par l’agence en 2023 ne correspondent pas à ce montant de la subvention.

« Ce déséquilibre est un facteur qui suscite logiquement des interrogations, qui méritent des enquêtes appropriées. Outre, le mis en cause a procédé à réformation d’un véhicule administratif de marque Toyota Prado en véhicule personnel qu’il a fait immatriculé à son nom, alors que ledit véhicule n’a que trois ans de service et ce, en dépit de la note circulaire interdisant cette pratique », a-t-il dénoncé.

À ces éléments, s’ajoutent les surfacturations des activités et des charges. Les emplois fictifs de volontaires, les activités fictives, l’établissement de fausses factures pour la sortie des fonds alloués à l’agence.

C’est pourquoi sous réserve du respect de la présomption d’innocence, il a demandé au procureur spécial d’ouvrir sans délai des enquêtes judiciaires sur ces faits précités contre M. Mamadou Macka Baldé.

Alhassane Fofana

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