CRIEF : le dossier Oyé Guilavogui renvoyé une énième fois (raisons)

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L’ancien ministre des postes et télécommunications, Oyé Guilavogui, continue de jouer aux absents à son procès à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce proche de l’ancien président Alpha Condé y est jugé pour des faits de détournement de la somme de 50 millions de dollars destinés à la réhabilitation et l’expansion de la société de téléphonie mobile SOTELGUI. Ce mercredi, 3 avril 2024, il a encore brillé par son absence, se faisant représenter par son avocat Me Salifou Béavogui. Les débats ont porté sur la question de renvoi et de la comparution du prévenu, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Autorisé à aller se faire soigner en Tunisie, le prévenu Oyé Guilavogui peine encore à revenir en Guinée pour son procès à la CRIEF où il est poursuivi pour des faits de détournement de deniers publics, portant une somme de 50 millions de dollars destinés à la réhabilitation et à l’expansion de la société de téléphonie mobile SOTELGUI.

A l’audience de ce mercredi, son conseil Me Salifou Béavogui présent dans la salle a demandé à la Cour de renvoyer l’affaire au 12 janvier 2024 pour sa comparution.

Me Salifou Béavogui, avocat

« Mr Oyé Guilavogui souffre de métastases osseuses et est soumis à un traitement à la base de la chimiothérapie pendant 12 mois. Un protocole de radiothérapie sera envisagé pour une période de 12 mois en raison de deux fois par mois. Il est alité, c’est vérifiable par tous les moyens. Monsieur le président, pour le respect du contradictoire, le respect du droit de la défense, pour permettre à un citoyen en conflit avec la loi de se défendre conformément à l’article préliminaire du code de procédure, je vous demande de renvoyer ce dossier au-delà de 12 janvier 2025. Si par extraordinaire votre Cour n’accédait pas à cette demande, je vous prie monsieur président d’accepter qu’une citation lui soit délivrée en raison de sa position. Monsieur Oyé Guilavogui n’est pas clandestinement sorti, il n’a aucun intérêt à rester là-bas. Dès qu’il sera rétabli, il va revenir en Guinée », a promis Me Salifou Béavogui.

Prenant la parole à son tour, le Ministère public va requérir le renvoi du dossier conformément aux dispositions de l’article 658 du code de procédure pénale. « Puisque monsieur Oyé Guilavogui est à l’extérieur, nous demandons qu’il vous plaise de renvoyer ce dossier dans les prévisions de l’article 658 du code de procédure pénale », a requis le ministère public.

Par contre, la partie civile, qui estime que le prévenu Oyé Guilavogui refuse de revenir pour son procès, sollicite que la procédure soit renvoyée, mais plus tôt, pour les plaidoiries et réquisitions…

Ibrahima Kalil Camara, avocat

« Monsieur le président, ce dossier a été appelé combien de fois puis renvoyé devant votre Cour ? On ne s’est jamais opposé à ça. Parce que tout simplement, nous voulons le respect du principe de contradiction. C’est-à-dire de permettre à monsieur Oyé Guilavogui de se présenter à la barre et de se défendre, assisté de son conseil. Ce matin monsieur le président, nous n’avons pas demandé à plaider ce dossier. Nous avons demandé le renvoi pour plaidoiries et réquisitions en espérant que monsieur Oyé Guilavogui se présenterait ici à la barre pour qu’on ouvre les débats. Sinon, on allait demander qu’on plaide ce dossier ce matin. Mais on ne l’a pas fait. Monsieur le président, on dit que monsieur Oyé Guilavogui est Tunisie pour des soins de santé et pour régler la situation, il faut respecter un délai de 3 mois. Mais monsieur Oyé Guilavogui ne réside pas en Tunisie, il n’habite en Tunisie. Il ne travaille pas là-bas, il est là-bas en exécution du médecin de justice qu’il l’a autorisé d’aller se faire soigner. On n’a pas besoin de 3 mois. 3 mois, c’est pour les personnes qui résident là-bas. Je suis surpris que le ministère public abonde dans le même sens que la défense. Monsieur le président, vous avez été clément en donnant la parole à la défense parce qu’à l’absence du prévenu absent, son conseil n’a pas droit à la parole. Nous l’avons accepté parce que nous voulons un débat contradictoire pour faire avancer la procédure. Donc, monsieur le président, nous vous demandons de renvoyer ce dossier à une date de votre choix pour les plaidoiries et les réquisitions. Parce qu’on ne peut faire comparaître un prévenu qui ne veut pas comparaître », a plaidé Me Ibrahima Kalil Camara, un des avocats de la partie civile.

Finalement, la Cour a renvoyé l’affaire au 10 juillet 2024 pour la comparution du prévenu.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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