Crief : Guinée Gaz pince Fapgaz pour « concurrence déloyale », réquisitions et plaidoiries le 27 novembre

il y a 2 jours 44

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Les débats dans l’affaire opposant les sociétés Guinée Gaz et Fapgaz se sont poursuivis, hier lundi 18 novembre par devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), avant que l’affaire ne soit renvoyée pour les réquisitions et plaidoiries au 27 novembre prochain.

Fapgaz, à travers son directeur général, Koman Sadji Diallo, est accusée par la Société Guinée Gaz de « concurrence déloyale et d’abus d’autorité portant atteinte à son droit d’importation ».

A l’audience du jour, c’est l’interrogatoire du plaignant, le directeur exécutif de la société Guinée Gaz qui s’est poursuivi à la barre.

« Ce que je reproche à Fapgaz, c’est le cumul de fonction, ce qui est incompatible. Le Fapgaz s’est permis de jouer le contrôle du régulateur et du commerçant à la fois. J’avais même saisi le ministère de tutelle pour se pencher sur le problème. Guinée gaz n’ est pas un département de Fapgaz. Il nous a porté préjudice. Le prix du gaz est fixé par un arrêté conjoint entre le ministre de l’Energie et celui de l’Economie et des Finances. C’est FAPGAZ qui a initié le changement de prix. Ce qui n’est pas normal », a dit Khlil Bouha, directeur exécutif de la société Guinée Gaz.

Pour la défense, représentée par Me Antoine Pépé Lamah, le comportement de la partie civile prouve qu’elle est contre la décision portant création de la société Fapgaz.

Une accusation que le plaignant a rejetée en ces termes : »j’avais pris connaissance de ce projet de décret. Parce que selon moi, ce n’était pas un décret ça, dans la mesure où le document n’était ni signé ni cacheté. En plus, je ne suis pas contre le décret ou contre une décision de l’État guinéen. On a juste soulevé une anomalie qui cumule deux fonctions incompatibles. Ce qu’on reproche à FAPGAZ, c’est par rapport au retard dû au paiement de notre subvention. Les fonds destinés à la subvention des acteurs gaziers sont détournés par FAPGAZ pour importation. Alors que ces ressources sont utilisées pour la promotion du gaz ».

Il sera ensuite appuyé par son avocat, Me Drame qui affirme que les faits sont bel et bien établis contre le prévenu qui n’est autre que le directeur de FapGaz.

Appelé à son tour à la barre pour être confronté à son accusateur, le prévenu Kaman Sadji Diallo, directeur Général de FAPGAZ se défend: « en ce qui concerne la subvention, moi j’envoie les demandes de subventions et je les laisse travailler avec mon équipe pour définir le montant selon les critères. Ils se sont entendus sur le montant de la subvention et moi j’ai envoyé la lettre aux ministères de tutelle. Donc, le retard n’est pas imputable à FAPGAZ. J’ai fait mon travail en envoyant au département. S’i y a eu retard de paiement, c’est sûrement parce qu’il y a eu discordance dans les données fournies« .

C’est après avoir fini d’écouter le plaignant qui a répondu aux questions des parties que la cour a clôturé les débats en renvoyant l’affaire au 27 novembre prochain pour les réquisitions et plaidoiries.

Elisa Camara

+224654957322

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*Photo: journal Le Punch

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