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Comme annoncé dans l’un de nos précédents articles, les Conseillers nationaux de la transition, réunis en session plénière ce 18 janvier, ont adopté après examen, le projet de loi portant création de plusieurs communes en Guinée. A Peine votée, cette initiative passe mal chez certains leaders politiques comme le Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral (BL).
Interrogé par Guinéenews, le leader du BL affirme que ce ‘’morcellement du territoire en de petites communes’’ n’est pas la « solution » qui correspond aux besoins des Guinéens.
« Il y a le souci derrière qu’on voit, celui de rapprocher les services du citoyen. C’est pourquoi on est en train de procéder à une multiplication de communes. Mais, je crois que ceci n’est pas une solution. De même que le BL a toujours dénoncé les grands gouvernements dans ce pays. On n’a pas besoin de morceler le territoire national en petites communes. Parce que plus nous créons de nouvelles structures, nous créons de nouvelles bouches à nourrir. Celui qui nourrit les bouches qu’on crée, c’est le peuple de Guinée dont on ne s’est jamais préoccupé depuis l’indépendance de ce pays. En tout cas, si on sait que la majorité de la population guinéenne aujourd’hui tire le diable par la queue, il ne sert à rien de continuer à créer des structures pour mettre davantage du poids sur ce contribuable qui n’a aucune capacité de contribuer. Parce que n’ayant même pas de quoi nourrir sa propre famille », s’est-il insurgé contre ce nouveau redécoupage territorial.
En lieu et place de cette nouvelle création de communes, Dr Faya propose une gouvernance restreinte et efficace
Selon le président du Bloc Libéral, la refondation doit se faire avec des pensées approfondies pour réduire la dépense.
« Nous sommes pour une gouvernance restreinte. Mais alors restreinte. Quand on parle de la décentralisation, nous voulons qu’elle soit effective dans notre pays avec une diminution d’ailleurs du nombre de paliers de gouvernement. On est en train d’aller vers une multiplication de rois pour finalement très peu d’indiens. Parce qu’on a déjà un pouvoir central fort qui accapare partout, qui garde toutes les ressources et qui est très grande et très vorace. On a des structures déconcentrées au niveau régional qu’on est en train d’augmenter de façon rampante qui coûtent extrêmement chères pour un rendement presque négatif pour les populations. Et on est en train de morceler le territoire en petites entités. Tout ça pour augmenter, pour multiplier le nombre de bouches à nourrir. Il faut qu’on fasse très attention. On est en refondation, il faut que cela soit bien pensé : quelles sont les normes, les fondements n’est-ce pas sur la base desquelles on crée une commune. On nous annonce même comme par le passé, qu’il y aura des préfets dans les différentes communes qu’on est en train de créer. C’est-à-dire que le nombre de préfet va augmenter. Le nombre de bouches à nourrir, le nombre de voitures à pourvoir, le nombre de milliers de litres à donner chaque mois à ces préfets, il faut qu’on arrête tout ça.
Nous, au BL nous l’avons toujours dit que nous sommes pour une gouvernance simplifiée mais efficace. On n’a pas besoin de multiplier des choses. On a besoin de veiller, à chaque fois que nous devons prendre une décision de ce genre, qu’on tienne compte de la capacité de payer du contribuable guinéen», a suggéré le président du BL.