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Récemment, deux objets non identifiés ressemblant à un satellite et un ballon stratosphérique se sont écrasés à deux différents endroits dans la préfecture de Kankan, notamment à Soumanköi, un district relevant de la sous-préfecture de Karifamoriah et à Batè-Loba, un district situé dans la commune rurale de Balandou précisément dans des champs de culture.
Dans le but de mieux comprendre cette situation, Guinéenews a contacté un spécialiste réputé et avéré dans le domaine de l’aéronautique. Celui-ci a préféré se confier à nous sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité.
« A mon sens, ce type de satellites, ce sont des satellites de Basse Orbite. Ça veut dire que pour faire des économies en les lançant très haut, on les lance en orbite basse. Et forcément à un moment ou à un autre, ils vont tomber. Et quand il tombe, il traverse l’atmosphère. En la traversant, généralement, il est brulé ou disloqué. Mais c’est très rare qu’on ait un engin comme ça, aussi complet qui apparaît sur les photos. Voir deux objets spatiaux tomber coup sur coup dans une région, c’est relativement rare mais oui cela peut se produire. Cependant ce qu’il y a lieu de dire c’est que toutes les sociétés qui possèdent des satellites dans l’espace, savent quand est-ce qu’ils vont tomber. Et ils peuvent anticiper l’endroit où ils vont tomber. Car même s’ils perdent le contrôle, ils ont toujours la localisation du satellite. Pas au mètre près ni au centimètre près mais ils connaissent l’endroit. Et normalement ils sont tenus de prévenir les populations riveraines de l’imminence d’un tel fait », explique-t-il.
A la question de savoir à quoi pourrait servir ces satellites qui planent alors au-dessus de nos têtes sans qu’on les voie et qui apparemment finissent toujours par tomber sans qu’on ne soit prévenu à l’avance? Il répond : « qu’il soit de basse ou haute orbite, ça peut avoir des fonctions de surveillance militaire, des fonctions de communication notamment avec nos téléphones. Quand ils fonctionnent c’est parce qu’il y a une liaison entre le réseau terrestre des opérateurs et un satellite. Donc c’est satellite, réseau terrestre et après téléphone. Mais après, il y a aussi des satellites militaires qui sont reliés à des téléphones militaires. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas besoin du réseau orange. C’est ce que les nouveaux téléphones Iphone, Google Pixel vont avoir bientôt moyennant un tarif plus élevé. Ce qu’il y a à préciser c’est que le satellite basse orbite a besoin d’un système de visualisation moins pointu qu’une haute orbite. C’est comme des jumelles. Plus vous êtes près, moins vous avez besoin de zoomer. Si vous êtes doté d’un appareil très performant, vous allez pouvoir voir même les yeux d’une souris facilement. Alors que si vous êtes loin, vous n’allez voir que la souris. Dans les images j’ai remarqué aussi que ce sont des ballons stratosphériques. C’est-à-dire que ce sont des engins qu’on envoie mais dont on ne maîtrise pas le trajet. C’est ce que font beaucoup les Chinois et que les Américains ont intercepté au-dessus de leur sol. Ça veut dire qu’on les lance et puis après, ce sont les courants d’air qui les emportent et sont équipés de système photos qui permettent de voir les choses. Donc là, on est encore moins haut, et on n’a pas besoin d’une optique très très évoluée pour pouvoir voir regarder ce qui se trouve au sol. De plus, c’est encore plus économique », a-t-il précisé.
Même si dans les situations à Kankan, on ne déplore aucun cas de mort ou de blessé, mais ces engins ont atterri dans des champs de culture causant des pertes bien considérables aux paysans.
Depuis les faits jusqu’à aujourd’hui, c’est le silence et l’indifférence pour les victimes. Tant bien même que la convention des Nations Unis sur les débris spatiaux exige que les pays lanceurs de satellites doivent indemniser les dégâts causés.