Coyah : les audiences criminelles redémarrent après un an de suspension

C’est parti pour les audiences  criminelles  au tribunal de première instance de Coyah ce lundi, 15 juillet 2024.

Au total, ils sont au nombres de huit prévenus (Alpha Yacouba Bah, Moussa Soumah, Aboubacar Camara, Ravel Bohamy, Abdoulaye Camara,  Saidou Diallo, Alseny Madina Touré et Idrissa Barry ) à comparaître devant ce tribunal pour viol sur mineure et enlèvement, séquestration, prise d’otage et mise en danger de la personne suivant les articles 268, 303,304 et 307 du code de procédure pénale.

Présidée par le préfet de Coyah, Colonel Yaya Kalissa, cette  cérémonie d’ouverture a connu la participation de toutes les autorités préfectorales et communales, de la société civile, des cadres de la direction préfectorale  de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, et des forces et défense de  sécurité de cette localité.
Visiblement très satisfait de la reprise de ces audiences criminelles dans sa juridiction,  le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah, Mamadi Lazarre BAURET, a tenu à préciser ceci :  « la tenue des audiences criminelles doit se faire de manière permanente, donc c’est important non seulement pour les accusés  qui doivent comparaître, mais aussi pour cette population de Coyah, qui reste victime des faits infractionnels reprochés à ces personnes en conflit avec la loi . Ça ne sert à rien d’interpeller et de garder les accusés en prison sans qu’ils ne connaissent leur sort. En organisant  par le soin du tribunal de Coyah ces audiences criminelles, cela permettra non seulement au parquet de soutenir les accusations contre les personnes qui sont traduites devant le tribunal criminel mais également ça permettra à ces accusés de se défendre et pour ceux qui ne pourront pas pour que ceux-ci puissent connaître leur sort pénal. »
Le préfet de Coyah, Colonel Yaya Kalissa, de son côté, a souligné : « C’est un sentiment de réconfort et moral que j’assiste à l’ouverture de ces audiences criminelles. Tous ceux qui sont innocents seront certainement libérés, mais les criminels feront avec la loi. Je suis très content et je lance un appel pressant aux forces de défense et de sécurité de continuer à traquer ces grands bandits et à la population de se joindre aux forces de sécurité pour dénoncer les malfrats. »

Les avocats de la défense et de la partie civile n’ont pas manqué aussi de se réjouir de la reprise de ces audiences criminelles, très bénéfiques pour le sort de leurs clients.

Me Foromo Frédéric Loua, avocat de la défense a souligné : « C’est une belle initiative, nous sommes là pour apporter une assistance aux accusés qui vont comparaître devant le tribunal criminel, faire en sorte que l’équilibre des moyens de défense soit réel et que véritablement ceux-là qui ne doivent pas être condamnés ne le soient pas, mais ceux qui sont impliqués dans quelque infraction que ce soit, soient condamnés conformément à la loi. »

Me Francis, avocat à la cour et de la partie civile a expliqué : «  En venant ici c’est débattre clairement des choses, établir que tel a fait tel comportement pour qu’il soit réprimé à la hauteur de sa forfaiture. Donc nous ne pouvons admettre que des citoyens paisibles soient troublés dans la cité.  Si on ne punit pas les fautes commises par les gens, cela va engendrer plusieurs frustrations et les frustrations amèneront sûrement les populations à se rendre justice »

À rappeler que ces audiences criminelles qui  reprennent aujourd’hui étaient suspendues suite à l’attaque  au mois de juin 2023 du Tribunal de première instance de Coyah et de la prison civile de Sakaria ( Wonkifong) par des hommes armés. Les détenus avaient été tous transférés vers les prisons civiles des préfectures voisines de Coyah.

Kalidou Diallo  

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