Course à la présidence : Alpha Condé et Sidya Touré officiellement écartés, Cellou toujours en sursis

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Suite au référendum constitutionnel du 21 septembre dernier, remporté par le « Oui » à 89,38 %, le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, a promulgué, le 26 septembre, la nouvelle Constitution guinéenne.

Cette promulgation entraîne d’importants changements sur le plan politique, notamment en ce qui concerne les conditions d’éligibilité à la magistrature suprême. D’après les nouvelles dispositions, certains leaders politiques, parmi lesquels l’ancien président Alpha Condé et l’ancien Premier ministre Sidya Touré, se voient désormais écartés de la course à la présidence.

Dans cette nouvelle Loi fondamentale, l’article 45 stipule :

« Tout candidat aux fonctions de Président de la République doit :

être de nationalité guinéenne ;

avoir sa résidence principale en République de Guinée ;

jouir de ses droits civils et politiques ;

être certifié, en bonne santé physique et mentale, par un collège multidisciplinaire de médecins assermentés, institué par la Cour constitutionnelle ;

être âgé de 40 ans, au moins, et de 80 ans, au plus… (…) ».

Deux poids lourds frappés par la limite d’âge

En vertu de cet article, Alpha Condé, né le 4 mars 1938 (87 ans), et Sidya Touré, né en 1945 (80 ans), ne remplissent plus les critères d’âge requis pour se présenter à l’élection présidentielle.

Réactions du camp Alpha Condé

Interrogé par Guineenews, Marc Yombouno, membre du Bureau politique national du RPG Arc-en-ciel, a réagi à cette exclusion.

« Je ne vais pas répondre sur le cas spécifique d’Alpha Condé. Mais depuis l’élaboration du projet de nouvelle Constitution, les Forces Vives de Guinée (RPG Arc-en-ciel, UFDG, UFR…, ndlr), ont été écartées du processus. Vous avez suivi également le Haut-commissariat de l’ONU qui a instruit la levée de la suspension qui pèse sur les forces vives de Guinée. Nous sommes de bonne foi. Nous estimons que l’appel du Haut-commissariat va tomber dans de bonnes oreilles », a-t-il déclaré aux noms des Forces Vives de Guinée.

Poursuivant, l’ancien ministre a dénoncé une disposition qu’il juge contraire aux principes démocratiques:

« L’article 45 de la nouvelle constitution est anti démocratique. La démocratie, c’est le pouvoir du peuple et par le peuple. Aux États-Unis, on a vu des candidats de plus de 80 ans postuler pour la présidence de la République. Cela n’a pas nui à la démocratie américaine. Pourquoi c’est en Guinée que cela peut l’être ? », s’est-il interrogé.

Et Cellou Dalein, dans tout ça ?

Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, âgé de 73 ans, reste éligible, selon certains critères de la nouvelle Constitution, notamment, la limite d’âge. Toutefois, l’ancien Premier ministre vit en exil depuis plusieurs années, en raison de poursuites judiciaires liées à l’affaire de la cession d’Air Guinée. Sa participation à la prochaine présidentielle demeure donc incertaine.

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