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Âgée de 116 ans, Hadja Ramatoulaye Camara et sa famille de 3 générations ont été déguerpies dans la nuit du jeudi 30 à vendredi 31 janvier 2024 à Dixinn.
Cette descente inopinée des huissiers de justice et des forces de l’ordre serait motivée par la vente des lieux sans le consentement des bénéficiaires.
Tout aurait commencé il y a environ 3 ans concernant ces foyers.
«C’est dans la nuit d’hier que les hommes en uniforme sont venus démonter les portes et fenêtres de chez nous. Il était 3h du matin, donc on était tous endormis et quand on a vu ces gens-là rentrer, j’ai eu tellement peur que j’ai failli faire une crise cardiaque. C’est ainsi que l’huissier nous a tendu un papier nous disant qu’ils ont eu la permission de démolir les lieux sous la demande de monsieur Diallo », a soutenu Hadja Ramatoulaye.
Concernant l’appartenance réelle de la propriété qui porte à confusion, notre interlocuteur donne davantage d’explications. «Au préalable, cette maison ainsi que celle d’en face sujette également de déguerpissement appartenaient à ma tante qui est décédée (Hadja N’touré). Je suis sa nièce (c’est la demi-sœur de mon père). Ma tante s’est mariée à un Blanc qui a décidé de se retourner au bercail au moment venu après son amputation des deux jambes avec son unique fils. C’est ainsi que ce dernier est rentré en léguant cette maison aux enfants de mon père qui est son oncle.
Des années après, l’enfant qui a grandi avec ma tante du nom de Malick, est venu me voir me demandant de vendre la maison mais je n’ai pas accepté. Des mois après , monsieur Diallo est venu regarder l’état des lieux disant que ça lui appartenait désormais », relate-t-elle. Et de poursuivre: « J’ai demandé à ce dernier de restituer son argent. Depuis ce jour on a entamé des démarches, de la commune jusqu’au tribunal où nous sommes actuellement. Il a même dit qu’il a banqué l’argent et qu’on pouvait récupérer le reste de l’argent si on veut. Durant la procédure, il a voyagé pour les soins en Europe où il a rendu l’âme. Aujourd’hui il nous laisse sans abris, nous sommes dehors, on n’a nulle part où aller »
La femme du gouverneur d’alors, à laquelle l’héritière du propriétaire aurait confié le don des lieux à Hadja Ramatoulaye a confirmé : « Le métisse, avant d’amener sa mère est venu se confier à mon époux disant qu’il rentrait définitivement avec sa mère malade. C’est ainsi qu’il nous a confié qu’il lègue la maison de sa mère à ses cousins, les enfants de feu Ousmane Camara (père de Ramatoulaye). En ce temps, Malick n’était pas là. Il a réapparu à la dernière minute pour la vente de la première maison. C’est avec beaucoup de surprises qu’on voit ce déguerpissement aujourd’hui aussi».
A la dernière nouvelle, une rencontre était prévue entre l’avocat de la famille, quelques membres et ceux de l’acheteur concerné.
Mayi Cissé
L’article Conflit domanial : une centenaire et sa famille déguerpies manu militari, à Dixinn est apparu en premier sur Mediaguinee.com.