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Ce jeudi, à Conakry, une convention tripartite a été signée entre le Service national de la Propriété Industrielle et de l’Innovation Technologique (SPI-IT), la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG) et le Tribunal de Commerce de Conakry.
Ce partenariat stratégique vise à renforcer la sensibilisation, l’accompagnement et la sécurisation juridique des entreprises guinéennes en matière de propriété industrielle.
La cérémonie s’est tenue dans un hôtel de la capitale, en présence de nombreux cadres du secteur privé, de représentants des institutions signataires et de membres du gouvernement.
Dans son intervention, le président de la Chambre nationale du commerce a insisté sur le rôle crucial de la propriété intellectuelle dans le développement des PME.
Selon lui, cette convention permettra aux opérateurs économiques guinéens de mieux comprendre et intégrer la propriété intellectuelle dans leurs activités. Il a également mis en avant son impact positif sur la croissance économique et la création de richesse, tant sur les plans culturel que social.
« L’acte que nous posons aujourd’hui consacre la matérialisation d’une volonté commune, celle de bâtir une synergie forte autour d’un levier fondamental de la compétitivité des entreprises : la propriété intellectuelle. Elle est un puissant instrument de protection du capital immatériel des PME. Elle doit être au cœur de leur stratégie commerciale et d’expansion car elle permet non seulement de protéger les idées et les innovations, mais aussi de favoriser l’investissement et l’expertise. Cette convention va permettre d’informer et de sensibiliser les opérateurs économiques sur l’importance de la compréhension, de l’appropriation et de l’intégration de la propriété intellectuelle dans le processus de développement de leurs activités et de création de la richesse nationale, sur les plans économique, culturel et social. Elle va également permettre de renforcer l’efficacité des actions de promotion et d’accompagnement de nos opérateurs économiques par nos institutions respectives, d’une part, et de préparer notre secteur privé à mieux tirer profit des avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), d’autre part », a déclaré Mamadou Baldé.
Cécé Kpogomou, le directeur général du Service national de la Propriété industrielle et de l’Innovation technologique, a, quant à lui, rappelé les défis liés à la protection des innovations en Guinée. Il a annoncé que cette convention vise à renforcer la formation et la sensibilisation des acteurs économiques guinéens :
« Dans un monde où l’innovation et la créativité sont au cœur des dynamiques économiques, il est impératif que nos entreprises commerciales, industrielles, nos centres et institutions de recherche, nos créateurs indépendants, intègrent dans leurs stratégies de développement la composante propriété industrielle, pour les bienfaits de ce cadre propice à la protection et à l’exploitation efficace de leurs inventions, marques, dessins et modèles, et autres. C’est dans cette optique que cette convention tripartite entre la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée, le Tribunal de commerce de Conakry et le Service de la propriété industrielle et de l’innovation technologique a été initiée et conclue. Nos ambitions sont, entre autres, le renforcement de la sensibilisation et de la formation des acteurs économiques guinéens à la compréhension, l’appropriation et la consécration de la propriété industrielle dans la création de valeur ajoutée durable et d’emplois ; la facilitation de l’accès aux dispositifs de protection pour promouvoir l’obtention de brevets d’invention, l’enregistrement des marques et des dessins et modèles industriels, et autres, garantissant ainsi aux créateurs la sécurité juridique nécessaire pour innover en toute confiance ; l’encouragement aux transferts de technologie et au partenariat public-privé en mettant en place des mécanismes favorisant la collaboration entre entreprises privées et publiques pour transformer les innovations en opportunités économiques réelles ; la lutte contre la contrefaçon et la concurrence déloyale, qui freinent l’investissement et nuisent à l’image de nos produits sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux. »
Le président du Tribunal de Commerce de Conakry a, quant à lui, mis l’accent sur l’importance de la sécurité juridique pour attirer les investissements et garantir la prospérité économique du pays. Il a rappelé que la Guinée, en adhérant aux conventions internationales sur la propriété intellectuelle, s’est dotée d’un cadre juridique harmonisé avec 16 autres États africains. Cette avancée permet aujourd’hui de garantir aux entrepreneurs guinéens un environnement propice à l’innovation et à la croissance.
« Le droit de la propriété intellectuelle, qui est au centre de nos activités du jour, constitue le socle sur lequel se bâtissent les économies modernes. Aucune économie ne peut prétendre à la prospérité en méconnaissant la propriété intellectuelle, qui est l’œuvre de l’esprit. Notre pays s’est engagé ces dernières années dans un processus économique assez attractif pour les investissements privés, s’est donné davantage de moyens à travers la volonté affichée de ses plus hautes autorités pour instituer un climat serein et propice aux affaires, ce qui passe nécessairement par la sécurité juridique et judiciaire. En ce qui concerne la propriété intellectuelle, la sécurité juridique relative est acquise par l’adhésion de la Guinée au traité fondateur de l’OAPI, en compagnie des 16 autres États d’Afrique, avec à la clé des textes harmonieux et communs à tous ces vastes ensembles géographiques », a déclaré Sékou Kandé.
Accordant une priorité à l’amélioration du climat des affaires et au renforcement des entreprises locales, la présente convention s’inscrit pleinement dans la vision du gouvernement guinéen, sous l’impulsion du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, selon Dr Diaka Sidibé, la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME.
« La propriété intellectuelle occupe une place centrale en assurant la protection et la mise en valeur des créations nationales. Cette cérémonie est l’occasion de réaffirmer la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, ainsi que celle du gouvernement dirigé par le Premier ministre, Monsieur Amadou Oury Bah, qui accordent une attention particulière à l’amélioration du climat des affaires et au renforcement des capacités des entreprises locales afin de les préparer au défi d’une économie mondialisée. Le ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME, à travers son Service de la propriété industrielle et de l’innovation technologique, multiplie les efforts pour accompagner les entrepreneurs dans la protection et la labellisation de leurs produits. Des marques et produits emblématiques comme le café Ziama de Macenta, le « Bouramané » de la Basse-Côte, l’ananas Baron de Guinée de Friguia et le Lépi de Guinée témoignent de notre engagement et de celui du gouvernement en faveur de la valorisation du patrimoine économique national. »
Présent lors de la cérémonie, Mohamadi Tassembedou, représentant de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), a souligné le rôle de l’organisation dans l’accompagnement des États membres, dont la Guinée.
« La propriété intellectuelle constitue pour les pays africains en général, et ceux de l’espace OAPI en particulier, de véritables perspectives pouvant permettre d’apporter des solutions idoines aux défis de la sécurité alimentaire, de la lutte contre les pandémies, de la réduction de la pauvreté, bref, du développement socio-économique de nos pays. L’utilisation stratégique du système de propriété intellectuelle à des fins de développement nécessite donc l’implication et l’engagement de plusieurs acteurs, notamment les utilisateurs et usagers pour l’acquisition des droits de propriété ; l’OAPI, à travers le ministère en charge de l’industrie, pour l’octroi et le maintien des droits de propriété ; et la Justice pour le respect et la défense des droits des titulaires. Ainsi, des initiatives doivent être développées par les pouvoirs publics et les structures d’appui au secteur privé afin d’accompagner les différents acteurs économiques à pouvoir tirer profit de cet important outil de sécurisation, de valorisation et de défense des créations et des innovations guinéennes contre les phénomènes de contrefaçon et de concurrence déloyale. »
Ahmed Sékou Nabé
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