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Le Premier ministre Amadou Oury Bah a procédé, ce mardi 6 mai 2025, au lancement officiel du séminaire technique de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) à Conakry. Le thème retenu cette année porte sur : « Le travail actuariel pour la bonne gouvernance et la résilience financière de la sécurité sociale en Afrique de l’Ouest ».
Dans son discours de bienvenue, la Directrice générale de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), le général de brigade Aminata Diallo, a rappelé que ce séminaire réunit les acteurs clés des systèmes de sécurité sociale d’Afrique de l’Ouest autour d’un sujet aussi crucial que stratégique : le travail actuariel au service de la bonne gouvernance et de la résilience financière de la sécurité sociale.
Poursuivant, elle a salué la présence des différentes personnalités venues partager leurs expériences enrichissantes dans le domaine de l’actuariat appliqué à la sécurité sociale, dans un contexte mondial marqué par de profondes mutations démographiques, économiques, sociales et climatiques.
« Les institutions de sécurité sociale sont appelées à jouer un rôle encore plus décisif dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion. Mais pour qu’elles puissent remplir cette mission de manière pérenne, il est impératif de renforcer leur pilotage technique et financier. C’est là que le travail actuariel devient une boussole indispensable », a-t-elle expliqué.
Prenant la parole, le Secrétaire général de l’AISS, Marcelo Abi-Ramia Caetano, a, pour part, affirmé que ce séminaire représente une opportunité unique de capitaliser les expériences nationales de pays comme la Guinée, le Ghana, le Niger, le Sénégal, entre autres.
« Vos succès et vos défis sont à partager. Faisons en sorte que la modernisation actuarielle de notre région et nos échanges inspirent des solutions audacieuses, fondées sur des systèmes de sécurité sociale inclusifs, durables et résilients », a-t-il lancé.
De son côté, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Faya François Bourouno, a souligné que les dispositifs institutionnels tels que les organisations et associations internationales, les agences, les experts ou encore les organismes de coordination, contribuent efficacement au développement de la protection sociale dans le monde.
« Pour être utile, le travail actuariel, en tant qu’outil de planification pour la gouvernance financière et fiscale, doit être considéré comme un levier majeur dans la construction de systèmes de sécurité sociale fiables, viables et pérennes », a-t-il déclaré.
Dans le même esprit, le ministre Bourouno a rappelé qu’un ensemble de mesures sociales ont été initiées depuis le 5 septembre 2021.
« Il y a eu la revalorisation des pensions, l’amélioration des revenus issus du travail, ainsi que le lancement de la couverture médicale en faveur des travailleurs du secteur public. Toutes ces mesures n’ont pas été mises en œuvre au hasard : elles reposent sur des analyses actuarielles, ce qui nous rassure quant à leur viabilité et leur pérennité », a-t-il expliqué.
Avant de lancer officiellement les travaux, le Premier ministre Amadou Oury Bah a insisté sur le fait que les politiques sociales en cours visent à résoudre l’une des causes majeures de la crise structurelle de l’État guinéen depuis l’indépendance.
« Les questions sociales ont toujours été reléguées aux calendes grecques, au profit de soi-disant priorités politiques. On parlait de social, sans jamais en faire. Pourtant, le social, c’est avant tout s’occuper de l’humain dans sa globalité : citadin ou rural, lettré ou non, agent public ou autre. Ce manquement nous a longtemps pénalisés », a-t-il regretté. Puis d’ajouter : « Nous allons progressivement faire en sorte que la question des personnes en situation de handicap soit prise en compte dans toutes ses dimensions. L’objectif est de stabiliser le pays, de renforcer la cohésion sociale et de répondre aux enjeux actuels et futurs. Le séminaire d’aujourd’hui est donc crucial. Nous n’avons pas l’intention de réinventer la roue : elle existe déjà. Mais nous sommes ouverts à toutes les techniques de modernisation susceptibles d’optimiser l’utilisation de nos ressources.»