Conakry : la Cour suprême casse l’arrêt de remise en liberté de Dr Ibrahima Kourouma

il y a 5 heures 24
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

C’est un coup dur pour Dr Ibrahima Kourouma, en détention à la maison centrale de Conakry depuis le 21 avril 2022, pour des faits présumés de détournement, d’enrichissement illicite et corruption.

La chambre correctionnelle de la Cour suprême a cassé, cet après-midi, l’arrêt de remise en liberté de l’ancien ministre de la ville et de l’aménagement du territoire sous le régime Condé, rendu par la chambre d’appel de la CRIEF. Elle invoque comme motif,  »la mauvaise appréciation de la décision de remise en liberté de Dr Kourouma ». Dans son arrêt, la juridiction a, par la suite renvoyé Dr Ibrahima Kourouma devant la même chambre de la CRIEF, cette fois, autrement constituée.

Interrogé à l’issue du prononcé de cet arrêt, le conseil du prévenu Me Soufiane Kouyaté a exprimé sa déception vis-à-vis de la Cour Suprême.

Selon lui, c’est une décision qui est en porte-à-faux avec la loi d’autant plus que le mandat qui maintient son client en détention était devenu caduc.

« C’est en porte-à-faux avec la loi, parce que le mandat est caduc. C’est suite à cela que nous avons attaqué le procureur spécial par voie de référé pénal. Devant la chambre de jugement, l’actuel président de la CRIEF était le président de la chambre, il nous a donné raison, il a confirmé la caducité du mandat et ordonné la remise en liberté de Dr Ibrahima Kourouma et cette ordonnance est exécutoire avant même enregistrement. Ce qui veut dire que même s’il y a appel on doit l’exécuter d’abord. Malgré cette évidence, Aly Touré a fait appel et il a maintenu mon client en prison. Lors de l’examen de son appel il (le procureur spécial ndlr) a encore été débouté, la chambre d’appel de la CRIEF a confirmé cette ordonnance de remise en liberté en toutes ses dispositions. C’est contre cet arrêt encore qu’il s’est pourvu en cassation », a-t-il expliqué.

Me Soufiane Kouyaté dit ne pas comprendre la démarche de la cour suprême qui a pris une année avant de rendre son arrêt en violation du délai de détention.

Toutefois, le conseil ne compte pas baisser les bras jusqu’à la remise en liberté totale de son client.

Alhassane Fofana

Lire l'article en entier