Conakry : Alseny Sall (OGDH) réagit à la sortie du ministre Ousmane Gaoual sur le cas Abdoul Sacko

il y a 1 mois 84
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Après plusieurs jours de silence concernant l’enlèvement de l’activiste Abdoul Sacko, le gouvernement guinéen a enfin réagi.

Le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a annoncé chez nos confrères de TV5 Monde qu’une enquête a été ouverte en « catimini » à cet effet.

Une déclaration qui provoque un grincement de dents dans le pays, notamment au sein de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH).

« Nous avons suivi avec beaucoup d’attention cette sortie du porte-parole du gouvernement dans un média international. Comme vous le savez, à la suite de l’enlèvement et des tortures qu’a subies M. Sacko, ses avocats, les organisations des droits humains que nous sommes et certaines institutions diplomatiques avaient exprimé leurs indignations et préoccupations face à la montée en puissance de cette pratique dans notre pays, sans que cela ne soit assorti d’enquêtes sérieuses pour situer les responsabilités, arrêter les auteurs et les sanctionner à la hauteur de leur forfaiture, afin de cesser cette pratique avilissante. Malheureusement, en dépit de cette indignation, nos autorités administratives et judiciaires sont restées insensibles à cela. Le communiqué de presse du Barreau de Guinée dénonçant cette situation est illustratif à ce sujet », déplore d’entrée, le chargé de communication de l’organisation qui s’est entretenu avec notre rédaction, ce lundi 24 février 2025.

Alseny Sall rappelle plus loin que les enquêtes annoncées par les autorités sur les cas de disparitions ont toujours fait l’objet d’une communication officielle.

« A ce titre, nous pensons qu’il est important de rappeler au ministre porte-parole du gouvernement qu’en pareil cas, les informations judiciaires ouvertes par nos autorités judiciaires sont régulièrement rendues publiques par communiqué de presse. Les exemples sont légion dans ce sens. », poursuit-il.

Cet activiste regrette par ailleurs, le fait que la plupart des enquêtes judiciaires n’aboutissent jamais à de réelles poursuites débouchant sur des procès justes et équitables.

Hadja Kadé Barry

Lire l'article en entier