Conakry-Abidjan à pied pour soutenir le Syli : Lamine Souaré et ses amis déçus de n’avoir eu aucune attention des autorités

il y a 9 mois 247
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Peu avant le début de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023, qui s’est joué sur le sol ivoirien, trois jeunes guinéens ont marché de Conakry à Abidjan pour aller supporter le Syli national.

De retour à Conakry après ce parcours historique, nous avons rencontré l’un des jeunes ayant effectué le déplacement sur Abidjan à pied.

Mohamed Lamine Souaré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous a retracé le déroulement de leur parcours plein de difficultés.

« C’est à la Belle vue à Dixinn, qu’on commencé la marche jusqu’à Coyah au nombre de 7 personnes. Quand on est arrivé à Coyah, après une journée de marche (8h-19h), certains ont décidé de ne pas poursuivre l’aventure. Ensuite le lendemain, de Sodéfa à Tabily, une autre personne a aussi désisté, il a décidé de rebrousser chemin. Après cette étape, lorsqu’on est arrivé à Debélen, un autre nous a dit qu’il ne peut plus, qu’il est tomber malade et on l’a amené à l’hôpital puis on l’a embarqué pour Kindia mais quand on l’a trouvé là-bas, il nous a fait comprendre qu’il se limitait aussi à ce niveau. Et donc il s’est retourné et on est resté au nombre de 5 personnes pour la suite. Une fois à Mamou, deux autres encore se sont découragées et nous 3, on s’est dit qu’il n’est pas question qu’on abandonne la marche, donc on a continué. Lorsque nous sommes arrivés à Faranah, je suis tombé malade, j’ai même fait une perfusion, ce qui a fait qu’on a pris un jour de repos avant de continuer l’aventure le lendemain », explique-t-il avant de se pencher sur le séjour passé dans la capitale ivoirienne.

« À Abidjan, on est passé à l’ambassade de Guinée où on voulait séjourner mais malheureusement on nous a signifié que ce n’était pas possible. L’ambassadeur nous a donné 100.000 Fcfa et on a quitté les lieux. C’est un ivoirien dont la mère est guinéenne qui nous a logé jusqu’au 14 janvier, le jour du match. C’est en ce moment on a cherché à rallier Yamoussoukro et quand on est arrivé là-bas vers 9h, c’est à 16h on a pu trouver de tickets pour le match et après le match, mon ami est entré en contact avec les journalistes guinéens. C’est ainsi qu’on a été logé mais quand on donnait les primes aux autres supporters, nous on ne nous calculait même pas. Mon ami voulait même pleurer tellement que c’était difficile. Pour nos déplacements, on s’est débrouillé avec l’aide des bonnes volontés puisqu’on ne connaissait personne là-bas. D’ailleurs, moi je n’ai pas pu suivre le match face à la Gambie puisque je n’ai pas pu obtenir de ticket surtout que les billets étaient surtaxés. Mon ami a payé le ticket de 2.000 à 20.000 FCfa », relate Mohamed Lamine Souaré.

En Côte D’ivoire, les jeunes marcheurs ont eu un court entretien avec Lansana Béa Diallo sauf que, la rencontre n’a pas atténué leur galère.

« Quand on a rencontré le ministre, il nous a dit que ce n’est pas lui qui nous a forcés à marcher. Sauf qu’avant notre départ pour la Côte D’Ivoire, nous avions adressé des courriers aux ministères de l’administration du territoire, celui des Sports et à la Fédération guinéenne de football mais personne ne nous a répondu », révèle le jeune.

À rappeler que le président de la transition avait reçu au palais Mohamed V, d’autres guinéens qui avait marché de Conakry à Bamako et un autre jeune homme, de l’Europe à Conakry sur son vélo.

Pourquoi ces trois (3) jeunes n’ont pas eu droit à la même attention, s’interrogent de nombreux personnes ?

Al Hassan Djigué

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