Commune de N’Zérékoré : des citoyens se plaignent de la hausse des frais des taxes d’habitation

Le prix des taxes d’habitation, fixé récemment lors de la session budgétaire par la délégation spéciale de N’Zérékoré, a connu une hausse, passant de 2000 à 5000 GNF par chambre. Une mesure qui n’est pas du goût des citoyens qui se plaignent d’une conjoncture économique très compliquée. Interrogés hier, jeudi 17 août 2023, par l’équipe de Guineematin.com basée dans la préfecture, certains citoyens demandent aux autorités communales de maintenir les 2000 GNF.  

La Commune urbaine de N’Zérékoré a revu à la hausse les taxes sur les habitations lors de la session budgétaire. Ce montant, qui est désormais fixé à 5000 francs guinéens, est aujourd’hui contesté par l’ensemble des propriétaires de bâtiments de la commune urbaine.

Fassou Gbanamou, agent de sécurité

Fassou Gbanamou, agent de sécurité domicilié au quartier Gbangana, demande à la mairie de changer d’avis pour revenir à l’ancien prix. « Dans les années passées, c’était à 2 000 GNF. Si aujourd’hui les autorités communales disent que c’est à 5 000 GNF, ça devient très difficile. Parce qu’il n’y a pas d’entreprises pour trouver du boulot en Guinée. Comment pouvons-nous payer ces frais d’habitation à 5 000 GNF ? Avant, il y avait des sociétés dans le pays, mais on payait toujours à 2 000 GNF. Aujourd’hui, il n’y a rien et on nous dit de payer ça. Nous leur demandons de maintenir les 2000 GNF pour une bonne collaboration. Donc, j’invite toutes les autorités administratives et communales de bien vouloir diminuer. Au moins, s’il y avait des sociétés dans le pays et surtout dans la préfecture, on pourrait payer même 10 000 GNF. Donc, je leur demande de voir notre misère », a plaidé Fassou Gbanamou.

Même son de cloche chez dame Madeleine Bamba, commerçante au quartier Bellevue. « Par rapport au payement des 5 000 GNF comme impôts sur les habitations, c’est vraiment difficile. Il n’y a rien qui marche dans le pays actuellement, le commerce ne marche pas convenablement comme avant. Pourquoi ne pas maintenir ces 2 000 francs guinéens ? S’il avait au moins des entreprises, les choses pouvaient bien aller. On pouvait aussi avoir la dépense de la famille. Voilà un peu nos souffrances. Nous demandons à l’État de venir à notre secours et de réduire cet impôt », a-t-elle lancé.

Joachim Monèmou, maçon de profession

Joachim Monèmou, maçon de profession, résidant au quartier Gbangana, a dit son étonnement devant cette hausse inattendue. « Pour le cas des impôts, je suis vraiment étonné. L’année dernière, j’ai payé mes trois chambres à 6 000 GNF. Mais à mon fort étonnement, avant hier, un officier est venu chez moi pour me demander de payer 15 000 GNF pour les 3 chambres. Nous demandons à l’État de venir vraiment au secours, de diminuer ces 5000 GNF car rien ne bouge actuellement. Nous n’avons pas de boulot, le marché est très cher, et il n’y a pas d’argent. Je demande aux autorités de réduire cette somme car le pays est dur actuellement », a plaidé Joachim Monèmou.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah/Joseph Goumou pour Guineematin.com

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