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Réunis en séance plénière ce mercredi 7 février 2024, les membres du Conseil national de la Transition (CNT) ont adopté à l’unanimité la loi d’orientation agricole. Dans sa présentation de ladite loi, la rapporteure, Saran Traoré, a d’abord souligné que malgré les investissements consentis par l’État et ses partenaires, le secteur agricole, principal pourvoyeur d’emplois pour une frange importante de la population, peine à atteindre les objectifs escomptés. Elle estime que cette situation mérite d’être corrigée pour permettre aux acteurs du secteur de tirer le meilleur profit de leur labeur.
« Malgré la volonté des différents gouvernements qui se sont succédé, les réformes engagées n’ont pas permis d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tant souhaitée par nos populations », a-t-elle souligné, avant d’énumérer les obstacles qui minent ce secteur : « Vous conviendrez avec nous que le développement de ce secteur est entravé par de nombreuses difficultés parmi lesquelles on peut énumérer : la vétusté des infrastructures routières, la faiblesse de la chaîne de transport, le faible accès à la terre et au financement, l’insuffisance de magasins de stockage, l’insuffisance d’unités de transformation, le faible accès aux prêts bancaires, la caducité du cadre juridique, la faible mécanisation ».
Selon la conseillère nationale, cette loi vise à rendre le secteur plus rentable en passant d’une agriculture de subsistance à une agriculture intensive et diversifiée, « respectueuse de l’environnement, avec en toile de fond, la satisfaction des besoins croissants et légitimes des populations ». Le développement durable est pris en compte dans la loi, répondant au besoin de la Guinée de conquérir d’autres marchés sous-régionaux et internationaux.
« A cet effet, ce projet de loi crée les conditions de l’émergence d’une production agrosylvopastorale et halieutique permettant d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la création d’emplois et de richesse nationale pour un développement durable de la Guinée. Il promeut la souveraineté alimentaire en tenant compte de l’environnement concurrentiel actuel, tout en assainissant le climat national des affaires», a-t-elle souligné.
Le texte initial comportait 13 titres, 42 chapitres et 156 articles, mais le travail en commissions avec les cadres techniques du département à l’origine de la loi a permis d’élargir le texte, aboutissant ainsi à 13 titres, 49 chapitres et 236 articles.