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Ces derniers jours ont été intenses sur le chantier de construction de la cité administrative de Koloma. Des travailleurs, estimés à plus de 2000, réclament, depuis 10 jours, de meilleures conditions de travail, l’augmentation de leur revenu journalier et l’élimination de la sous-traitance.
Ce matin, alors que des pourparlers avaient été engagés le mardi 04 février 2025 entre les deux parties, les travailleurs se sont encore mobilisés en grand nombre. Il était question, ce matin, que leur salaire leur soit payé mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
Dans la matinée, les ouvriers ont trouvé sur place, près de 30 pick-up de la gendarmerie et de la police mobilisés, visiblement, pour dissiper toute velléité de troubles à l’ordre public.
Malgré plusieurs tentatives des patrons, les ouvriers ne veulent et ne réclament qu’une chose : l’intervention du chef de l’État pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.
« Monsieur le Président de la République, recevez nos salutations. Nous avons des problèmes ici sur le chantier de construction de la cité administrative. C’est à ACC que vous avez donné le travail, mais nous souffrons énormément avec eux. ACC a envoyé 27 pick-up ce matin pour nous réprimer. Mais si vous (Mamadi Doumbouya, ndlr) ne venez pas, ils vont peut-être nous massacrer mais nous n’allons pas nous laisser faire. Nous réclamerons nos droits. Ça fait 10 jours qu’on essaie de négocier avec eux mais ils refusent. Personne ne connaît son salaire exact ici, ça change selon l’humeur de ceux qui nous paient. Svp, Monsieur le Président, venez nous enlever dans la main de ces gens », a dit Kerfalla Bangoura dit Mangana, chef du syndicat des ouvriers.
Le bilan de la colère de ce matin a fait un bilan de trois (3) blessés.
« Quand le Général Amara vient ici, on lui ment et on ne le laisse pas rencontrer les travailleurs. Ce matin, les agents déployés ont fait usage de gaz lacrymogènes. On a enregistré, en notre sein, 3 blessés qui sont actuellement à l’hôpital. Pourtant, hier, lors des négociations, ils avaient dit qu’il n’y a plus de sous-traitance, de venir reprendre le travail normalement aujourd’hui », a-t-il ajouté.
La nuit dernière, Kerfala Bangoura dit Mangana affirme avoir été appelé par ses responsables qui l’auraient proposé 60 millions GNF pour qu’il abandonne la lutte.
« Itrazac, Camara et le représentant de GTI m’ont appelé hier pour me proposer 60 millions et un voyage à l’étranger contre une signature pour abandonner la lutte. Je les ai demandés leurs noms, mais ils ne m’ont pas dit. Ils ont juste dit que si j’acceptais leur proposition, de les envoyer mon compte pour qu’ils envoient l’argent, j’ai dit non », a-t-il lancé.
Les ouvriers concernés par cette situation sont déterminés à aller jusqu’au bout, advienne que pourra !
MohamedNana BANGOURA