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Depuis bientôt un mois, la Guinée vit au rythme d’une succession d’événements des plus absurdes, les uns après les autres.
D’abord, il y a la dissolution du gouvernement suite à un conflit des plus irréalistes, qui a opposé, tenez-vous bien, le Premier Ministre d’alors et son ministre de la Justice. On devait bien en rigoler, si le destin de toute une nation ne s’attachait pas à cette scène loufoque.
Pour rappel, c’est le Premier Ministre Goumou qui a tenté de suspendre le Garde des sceaux, pour insubordination. En réaction, celui-ci avait menacé d’user de son arme redoutable, les injonctions aux fins de poursuites, afin de doucher les velléités du chef du gouvernement. C’était comme dans une pétaudière !
C’est alors bienvenu dans le pays devenu, hélas, une immense lucarne voyeuriste où des images obscènes de personnalités publiques, se scrollent.
L’ex ministre Charles Wright et le président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo, seront les victimes de cette perversion d’une société sur le toboggan.
Les vidéos heurtent les sensibilités. Suscitent de l’indignation et interpellent aussi autant. Car elles amènent à questionner le comportement de nos dirigeants qui doivent être des modèles, à tout point de vue.
Ce débat doit être mené avec plus de discernement et moins d’émotion. Et les acteurs concernés par le contenu de ces publications honteuses, doivent, en toute responsabilité, en tirer toutes les conséquences, à commencer par un retrait momentané ou définitif de la vie publique, comme c’est le cas sous des cieux assez exigeants.
C’est une démarche qui s’avère nécessaire pour restaurer une réputation volontairement malmenée par des adversaires qui sont sans d’état d’âme.
En revanche, il faut éviter de brandir les hochets pour faire diversion. A l’intention, notamment de Charles Wright qui ne s’est pas gêné de prendre la parole dans des circonstances qui imposent pourtant le silence.
L’ancien Ministre de la justice n’aurait dû pas, car il s’est davantage culpabilisé en faisant des révélations qui coupent le souffle, sur ses relations avec un puissant opérateur économique de la place.
L’ancien patron des poursuites à la cour d’appel de Conakry, avoue, toute honte bue, avoir été pris en charge, lui et sa famille, en situation d’exilés en France, par KPC, chez qui, ils habitaient gratuitement. Sans doute, en contrepartie d’une protection de celui-ci contre tout ennui judiciaire.
Sous les tropiques, en Guinée, tout cela va passer comme si de rien n’en a été. Et l’opinion trop indulgente réhabilitera tout le monde. Donc, personne n’y laissera sa peau pour plus jamais ça. On est bien dans le fameux Paradis !
Mognouma