Charles Wright à la maison centrale : « Des téléphones passent ici comme si nous étions au marché…»

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 « Des téléphones passent ici comme si nous étions au marché…»

Alors que les recherches en vue de retrouver Colonel Claude Pivi, l’un des évadés lors de l’assaut contre la maison centrale le 4 novembre dernier, une vidéo de l’ancien ministre chargé de la sécurité présidentielle a fait le tour des réseaux sociaux.

Dans la courte vidéo de 35 secondes, l’on aperçoit Claude Pivi assis en train d’envoyer éventuellement des messages sous fond de menaces et tenter de rassurer sur sa situation depuis la prison de Coronthie. Une situation qui a irrité le ministre de la Justice et des droits de l’homme.

De retour de l’étranger dans la soirée du mardi, Alphonse Charles Wright s’est dirigé directement à la Maison centrale de Conakry où, il a tenté de recadrer les agents de la garde pénitentiaire qui selon lui, ont permis aux détenus d’avoir accès à des moyens de communication pour être en contact avec l’extérieur.

« Qu’est-ce que je vous ai dit à propos des téléphones ? C’est vous qui fouillez. Si on réussit à faire rentrer des téléphones ici, c’est quoi la raison de votre présence ? Vous voulez que je quitte mon bureau pour venir m’arrêter ici ? Je vous ai dit quoi à propos des téléphones portables ? Pivi avait cinq téléphones portables. Avec un téléphone, à partir d’ici, je peux commander tout ce que je veux dans ce pays. Le téléphone est un moyen de communication et d’action. Si on met quelqu’un en prison, c’est pour ne pas qu’il soit en contact avec ses co-auteurs. Des téléphones portables passent ici comme si nous étions au marché. Après, on dit que le ministre de la Justice est difficile», regrette d’abord le garde des sceaux.

« Quand je ne suis pas au pays, on pagaille. C’est normal ça ? Je vous appelle tous les jours, c’est comme si je m’inquiétais. Je suis tous les jours sur le terrain et je parle beaucoup. Vous avez fait ce que vous avez voulu faire. La mort, c’est une seule fois. Vos agissements me prouvent à suffisance que je n’ai plus confiance en vous. Le pacte de confiance est terminé entre nous. Depuis l’extérieur, je ne vous ai pas dit qu’il y a des téléphones portables ici ? Je vous ai demandé d’aller voir telle cale, parce qu’il y a des téléphones là-bas. Est-ce que c’est à moi de veiller sur cela ? », s’interroge-t-il.

Par ailleurs, Alphonse Charles Wright demande aux agents de la garde pénitentiaire d’être reconnaissants envers le colonel Mamadi Doumbouya. « Le monsieur est parti vers la mort, il ne sera jamais aimé. Les grades, pendant combien d’années, vous êtes dans ça ? On vous a récompensés et en contrepartie vous avez donné quoi ? C’est ce monsieur-là. Dans la vie, il faut savoir faire des sacrifices », recommande-t-il.

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