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Le championnat national de basket-ball a repris ces dernières semaines, après plusieurs années d’interruption.
Si cette relance est à mettre au compte de la nouvelle équipe dirigeante de la Fédération guinéenne de basket-ball, elle s’est néanmoins déroulée avec de nombreux manquements, dénoncés par plusieurs clubs participants.
Parmi les équipes qui s’estiment lésées figure le JORJOF Basket Club. Selon le propriétaire de cette formation, Youssouf Fofana qui œuvre depuis plusieurs années pour le rayonnement du basket-ball guinéen, ces irrégularités résulteraient d’une manœuvre délibérément orchestrée par certains membres du Comité de la Fédération guinéenne de basket-ball (FGB).
« On a eu l’impression de jouer contre la Fédération elle-même. Il y a un vrai manque de professionnalisme. Des clubs ont aligné jusqu’à 22 joueurs, alors que la limite était fixée à 18. Nous avons respecté les règles, mais on nous a pénalisés à chaque étape. (…). En demi-finale, on nous a promis un format équitable : trois matchs pour les demi-finales, cinq pour la finale. On a accepté de continuer malgré les tensions. Mais tout semblait déjà joué d’avance. (…). Trois des quatre clubs en demi-finale étaient liés à la Fédération. Nous étions les seuls issus du privé. Nous avons gagné sur le terrain, proprement. Pourtant, on nous empêche de jouer la finale », a-t-il déploré.
Dabs son récit, Fofana regrette surtout le traitement qu’a subi son club, alors qu’il a fait venir des américains pour participer à ce championnat.
Pour lui, le champion d’un championnat ne peut être connu qu’à l’issue d’une compétition régulière.
« Le sport, ce sont les moyens, mais surtout la rigueur. On ne peut pas devenir champion sans disputer la finale. Elle est sacrée. Quand on dirige, il faut savoir gérer les crises avec intelligence », a-t-il déploré.
Du côté de la Fédération guinéenne de basket-ball, on soutient que JORJOF est victime de l’agissement de son président Youssouf Fofana. Selon Max Camara, officier média de la fédération guinéenne de basket-ball, ce dernier a voulu défier une institution pour dicter sa loi.
« Monsieur Fofana est victime de lui-même dans cette affaire. Un président de club qui écrit à une institution sans signé le courrier. Il a voulu défier une institution pour dicter sa loi comme dans la jungle en disant devant tout le public qu’il ne joue pas la 4ème rencontre de la finale avec les arbitres désignés par la Commission technique et des arbitres. Quand il a dit cela, les joueurs et le staff sont venus le voir pour les laisser jouer, il a totalement rejeté l’idée, la maman du meneur Eldon lui a demandé de laisser les enfants jouer il a refusé. C’est ainsi qu’un chrono de 15 minutes a été déclenché par le commissaire du match et le président s’est présenté à 3 minutes de la fin. Il n’a jamais voulu céder et de jouer le match. Même le président en déplacement à Kigali est intervenu au téléphone, sans succès », a-t-il raconté.
En définitive, Max dit ne comprendre comment le président de Jorfof peut « parler aujourd’hui de dysfonctionnement à la fédération ».
« Je m’exprime en faux. C’est la naïveté de l’homme qui l’a poussé à l’échec. Un comportement anti sportif qu’il a totalement affiché devant les milliers de personnes venues vivre la fête », a-t-il indiqué.
MohamedNana BANGOURA