Cameroun : Marc Brys tacle sauvagement Eto’o après son élection à la CAF

Face à la presse ce jeudi pour dévoiler sa liste des joueurs convoqués pour le regroupement de mars, le sélectionneur du Cameroun Marc Brys, a encore envoyé une pique à Samuel Eto’o, président de la Fecafoot.

Le sélectionneur du Cameroun, Marc Brys, vient de communiquer sa liste des 26 Lions Indomptables pour les deux prochaines journées qualificatives à la Coupe du monde 2026. Les Camerounais affronteront d’abord l’Eswatini le 19 mars à Nelspruit (Afrique du Sud), avant de recevoir la Libye d’Aliou Cissé le 25 mars à Yaoundé. Si les noms convoqués suscitent déjà de nombreux commentaires, c’est l’attitude de Brys à l’égard de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et fraîchement élu au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), qui fait de nouveau parler.

Interrogé sur l’élection de Samuel Eto’o au sein de l’instance dirigeante du football africain, Marc Brys a choisi de botter en touche. « Je ne réponds pas à ça. Nous sommes là pour la liste des Lions. Personne ne m’a félicité pour les qualifications », a sèchement répondu l’ancien coach de Louvain. Une pique que l’intéressé justifie en rappelant que, de son côté, il n’a pas non plus reçu de félicitations officielles suite à la qualification du Cameroun pour la prochaine CAN 2025.

Ce refus de commenter crée un malaise, alors que l’on croyait les tensions entre Brys et Eto’o en passe de se calmer. Il faut dire que ces derniers mois ont été marqués par des désaccords répétés, notamment autour de la gestion des joueurs et des choix sportifs opérés par l’ex-inspecteur de police. Pour le public camerounais, cette nouvelle sortie de Brys donne l’impression que la réconciliation entre le technicien flamand et la Fecafoot reste encore très fragile.

Malgré cette passe d’armes, le Cameroun doit se concentrer sur les échéances internationales qui s’annoncent. Les Lions Indomptables, deuxièmes de leur groupe de qualification pour le Mondial 2026, ont besoin de points pour consolider leur position et se rapprocher d’une participation à la compétition planétaire.

Le premier rendez-vous les opposera à l’Eswatini, une nation réputée plus faible sur le papier, mais qui pourrait surprendre si elle n’est pas prise au sérieux. La rencontre se jouera à Nelspruit, en Afrique du Sud, un terrain neutre qui élimine partiellement l’avantage d’évoluer à domicile. Dans la foulée, la réception de la Libye d’Aliou Cissé à Yaoundé sera déterminante, tant la compétition est encore ouverte dans ce groupe.

Des tensions persistantes autour du poste de sélectionneur

L’épisode le plus marquant de ces dernières semaines a sans doute été la tentative avortée de la Fecafoot de pousser Marc Brys vers la sortie. Une délégation de l’instance s’était rendue au ministère des Sports afin de demander son limogeage, reprochant notamment au sélectionneur son manque de coopération et son « défiance répétée envers l’entité ». Le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o, avait cependant choisi de stopper la procédure, invoquant la nécessité d’un « climat de paix et d’apaisement » pour le bien de l’équipe nationale. Une mesure qui s’inscrivait également dans les recommandations du président de la République, Paul Biya, soucieux de préserver l’unité autour des Lions Indomptables.

La réaction tranchante de Marc Brys laisse planer le doute quant à la réelle volonté de coopérer avec l’instance fédérale. Bien qu’il ait conservé sa place grâce à l’intervention d’Eto’o, les rapports entre les deux hommes restent complexes. Le fait qu’il n’ait pas souhaité féliciter le président de la Fecafoot pour son élection au comité exécutif de la CAF est un signal fort : la réconciliation est encore loin d’être définitivement scellée. De son côté, Samuel Eto’o, ancien attaquant vedette du FC Barcelone et de l’Inter, a souvent souligné la nécessité d’une stabilité au sein du staff technique pour optimiser les performances du Cameroun sur la scène africaine. Mais cette stabilité dépendra de la bonne entente entre les dirigeants de la Fecafoot et un entraîneur qui se montre parfois intransigeant dans sa gestion médiatique et sportive.

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