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La Haute Autorité de la Communication (HAC) a célébré, mercredi 29 octobre, le 33ᵉ anniversaire de sa création, sous le thème : « la régulation des réseaux sociaux en période électorale ». Cette célébration a été marquée par un hommage rendu aux pionniers de la presse guinéenne pour leur rôle dans la libéralisation de l’audiovisuel. Elle a également été l’occasion de réfléchir à l’avenir d’une presse responsable, dans un contexte où les nouvelles technologies de l’information et de la communication, ainsi que les réseaux sociaux, transforment profondément le paysage médiatique.
Dans un pan de son allocution, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a déploré le manque de reconnaissance de certains journalistes envers leurs prédécesseurs. «Comme je le disais, il y a beaucoup qui font croire que la liberté de la presse a commencé le jour où ils sont arrivés dans une salle de rédaction, alors qu’elle a commencé pendant qu’ils n’étaient pas nés. Mais bon, comme on l’a dit, chacun a sa page, il écrit là-bas ce qu’il veut. Moi, il y a beaucoup de journalistes qui viennent me voir pour la liberté de la presse, on a combattu. Je dis, moi, je n’étais pas dans la presse. C’est la seule réponse que je lui donne », a-t-il regretté.
Le président de la HAC est ensuite revenu sur une anecdote marquante avec l’un des doyens de la presse guinéenne. « Pour l’anecdote, quand j’ai voulu une fois donner la carte de presse, j’ai fait venir le doyen Ansoumane, j’ai dit doyen excuse moi je vais te donner la carte N° 1, il dit non je ne la prends pas, j’ai dit mais non, pourquoi ? Moi je t’ai trouvé à la RTG, il dit non je ne la prends pas, ou dans ce cas tu fais une carte, une seule, j’ai dit non il y a beaucoup de journalistes, il y a plein de gens que j’écoute, que je lis, si eux ils sont journalistes moi je ne le suis pas je suis indigne de la carte, si je le suis eux ils ne le sont pas. Il a dit je ne prends pas la carte, jusqu’à aujourd’hui il ne l’a pas pris. », a-t-il raconté.
Poursuivant son propos, Boubacar Yacine Diallo a ajouté : « J’ai dit mais reconnais avec moi qu’il y a même des bons journalistes. Il dit on ne les voit pas, parce que les mauvais ont occupé le terrain. Ils ont occupé le terrain. Il dit les bons on ne les voit plus. Donc il n’y en a plus. Donc moi je vous encourage, surtout les présidents des associations à vous battre pour que nous ayons une presse responsable. »
Par ailleurs, le président de la HAC a exhorté les professionnels des médias à faire preuve de neutralité et de rigueur dans l’exercice de leur métier. « Une presse responsable c’est celle qui dénonce, mais avec des preuves. Mais c’est celle qui dit aussi ce qui a été fait de bon, avec des preuves. C’est ça la presse. Mais quand une presse se substitue à l’opposition, et prétend aider un État à se faire, c’est une grosse erreur. Parce qu’elle ne sera crédible ni aux yeux de ceux qui sont au pouvoir, ni aux yeux de l’opposition. Et d’ailleurs quand ceux qui sont dans l’opposition viendront au pouvoir, la presse ne les reconnaîtra plus. Ah, mais c’est nous qui les avons amenés au pouvoir. Mais comment ils peuvent se comporter comme ça ? Mais non, comment ils peuvent se porter comme ça, les rôles ne sont pas les mêmes. Les rôles ne sont pas là. Donc, restons neutres. Faisons correctement notre travail et tout le monde va nous respecter. Et c’est ce que nous devons rechercher. Une fois encore, merci et bonne fête à chacun de nous», a-t-il conclu.
Mamadou Yaya Barry
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