Boké : les femmes de Sogoboly remontées contre le consortium SMB Winning (les raisons)

Les femmes de Sogoboly l’un des 16 districts de la Commune rurale de Kolaboui ne cachent pas leur mécontentement à l’égard du consortium SMB Winning qu’elles accusent de rendre leur terre cultivable, infertile, à cause de la présence du quaie minéralier, qui pollue les eaux et détruit la nature. Elles ne peuvent plus cultiver leurs terres et ne savent plus à quel saint se vouer.

Avant l’installation des sociétés minières dans la ville historique de Sogoboly, les femmes du village de l’ancien Roi Nalou Dinah Salifou Camara, pratiquaient l’agriculture pendant l’hivernage et s’adonnaient à faire le potage quand la saison sèche arrivait. Mais avec la présence des entreprises minières qui exploitent la bauxite, rien ne marche désormais.

Maimouna Diallo, une mère de famille résidante à Sogoboly Centre témoigne : « avant on profitait bien de nos jardins, la mangrove était riche. Mais depuis la venue de ces sociétés, même si, on travaille, on ne récolte pas », déplore-t- elle

Maimouna Diallo, une mère de famille résidante à Sogoboly Centre

A Sogoboly, les jeunes n’ont pas d’emplois qui leurs permettent de prendre en charge leurs différentes familles. Et les mères de familles ne bénéficient rien de leurs jardins, ce qui n’est pas sans conséquence sur leur quotidien

Désemparées, les femmes pointent un doigt accusateur au consortium SMB Winning d’être à l’origine de tout cela. « C’est la SMB qui nous a fait tout cela. Avant, tu pouvais partir au champs ou au jardin et revenir avec quelque chose pour donner à la famille. Ce qu’on récoltait dans nos jardins, qu’on vendait pour subvenir aux besoins de la famille », rappelle Mamaissa Camara.

Mamaissa Camara.

Sayon Conté, mariée mère de trois enfants, a abandonné son jardin, parce que dit-elle, la poussière que la bauxite dégage, détruit tout ce qu’elle cultive.

« C’est la poussière de la bauxite, qui se pose sur les plantes dans mon jardin qui détruit complètement tout. Vous allez voir au début, ça commence bien, mais dans un sous peu de temps, tout dévient rouge », déplore la dame.

Mamaissa Camara.

A Sogoboly, le chômage est chronique, les femmes n’ont aucune autre activité en dehors des travaux ménagers, car les travaux potagers sont devenus un souvenir, alors que la pauvreté fait rage dans la zone. Aujourd’hui, ces mères de famille sont les plus victimes.

De Boke, Mamadou bah,correspond régional Actuguinee.org TÉL : 623 09 66 55

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