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Au lieu de regimber face aux injonctions du pouvoir de museler les médias, la Haute autorité de la communication (HAC) aura plutôt dit amen. Obéissant ainsi comme un féal à son suzerain, les doigts sur la couture du pantalon. Sans être à même de brandir aux médias incriminés, le crime de lèse-majesté qu’ils ont commis. Du moins pour le moment.
Dire que c’est à cette HAC que les associations de presse ont confié leur destin, il va sans dire que les médias ne sont pas sortis de l’auberge. Car les louvoiements de cette dernière n’ont rien de rassurant. C’est vrai que les hommes aux fusils n’ont pas l’air d’être des enfants de cœur. Certes.
Faut-il pour autant sacrifier les principes sacro-saints de la liberté d’expression dans un pays qui se veut démocratique, sur l’autel de petites compromissions. Que nenni.
Ce sont pourtant là des charges portées contre cette institution par ses détracteurs. Notamment des médias qui se sentent trahis par ceux qui sont censés les défendre.
Même si à la décharge de la HAC et de son président, on peut dire que les autorités ont réussi à leur couper bras et jambes, en invoquant l’argument d’une éventuelle menace sur la sécurité nationale. Ce qui n’est pas un vain mot.
En attendant de savoir à quelle autre tambouille de la junte, la presse sera de nouveau mangée, il faudrait invoquer François de Sales, saint patron des journalistes. Surtout que le vaillant SPPG a décidé de prendre du recul, pour un round d’observation. Laissant la main aux patrons de presse.
Afin que ceux-ci aillent à leur tour aux charbons, dans cette descente aux enfers qui risquent de durer plus que prévu.