Banque Centrale : le syndicat hausse le ton, 12 préalables avant toute négociation

Réunie le 29 avril 2025, la délégation syndicale de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) a adopté une plateforme revendicative de cinq pages, adressée au Gouverneur Karamo Kaba.

Ce document, dont MediaGuinee détient copie, dresse la liste des doléances des travailleurs, exigeant la restauration de 12 acquis fondamentaux avant toute négociation. Cette revendication est un signal fort dans un contexte marqué par la dégradation du climat social au sein de l’institution.
Le syndicat évoque une série de tentatives infructueuses pour renouer le dialogue avec le Cabinet.

« Par lettre du 28 mars 2025, le Bureau Syndical a encore relancé le Cabinet sans succès », déplore les revendicateurs dans leur plateforme, rappelant que les demandes formulées trouvent leur origine dans « la détérioration des conditions de travail, la perte des acquis sociaux, aggravée par un climat de délation et de discrimination ».
12 préalables avant toute discussion
Les syndicats exigent notamment le rétablissement de l’évacuation sanitaire, la remise des clés aux souscripteurs de la cité BCRG, le respect du droit à la formation, l’alignement des primes sur la valeur indiciaire, ou encore la dotation en lait et l’organisation des pèlerinages religieux. « Toute négociation est subordonnée au rétablissement de ces acquis », précisent-ils.
Au-delà de ces conditions, les travailleurs réclament une revalorisation significative du point indiciaire de 14 000 à 22 000 GNF ainsi que l’instauration de nouvelles primes, un meilleur accès à la santé, la mise en service de 12 bus de transport, ou encore l’ouverture immédiate de la cantine. Des revendications qui témoignent, selon le syndicat, d’une urgence sociale palpable.
Dans sa plateforme revendicative, la délégation syndicale a également demandé un cadre de concertation permanent avec la Direction, la reconnaissance pleine des libertés syndicales et la confirmation des intérimaires en poste depuis plus de six mois.

Le syndicat conclut sa note en appelant à une réponse rapide : « En l’absence de réponses concrètes dans un délai raisonnable, le syndicat se réserve le droit d’engager toute action légale qu’il jugera nécessaire ».

Sâa Robert Koundouno

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