Baisse des prix de la noix de cajou à Boké: un cauchemar pour les revendeurs locaux qui accusent les étrangers

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Contrairement aux années précédentes qui ont été des plus fastes, la campagne de commercialisation de la noix de cajou de cette année connaît un début très chaotique. A cause de la chute des prix du kilo de la noix du cajou. Cette situation plonge aujourd’hui les planteurs et les revendeurs locaux dans un désarroi total.

Le volume de la production de la noix de cajou bat exceptionnellement tous les records cette année dans la préfecture de Boké. Malheureusement, cette embellie ne bénéficie pas aux producteurs de la filière anacarde de Boké. Ces producteurs locaux accusent les acheteurs étrangers d’avoir pris le monopole des achats sur le marché, du chef-lieu de la préfecture jusque dans les plantations d’anacarde. Cela impacte de nombreux acheteurs et revendeurs locaux.

Oumar Condé, un acheteur et revendeur local, témoigne : « nous cherchons tous les documents nécessaires tels que la carte d’acheteur, de collecteur et la bascule pour pouvoir exercer notre travail librement. Mais les étrangers, notamment les Indiens sont ceux qui détiennent l’argent et qui vont un peu partout. Ils sont présents pour connaître les prix et discuter avec les paysans. C’est pourquoi par  finir, beaucoup d’entre nous ont à la merci de ces acheteurs expatriés. Actuellement, le kilogramme de noix de cajou se négocie entre 5500 FG et 6500 FG. Le problème, c’est que nous, les débrouillards, nous devons accepter les prix proposés par les partenaires qui, parfois, nous imposent leur volonté. C’est à nous expose à des conséquences, d’autant que le prix peut varier à tout moment. »

Quant à Ismaël Nabé, un autre acheteur-revendeur, il renchérit en ces termes : « la campagne de commercialisation dure seulement trois mois. Le reste se fait avec assez de difficultés. L’arrivage tardif de noix de cajou de mauvaise qualité au quatrième mois nous plonge dans l’incertitude. Certains patrons ne les acceptent même pas. Les risques de perte sont énormes pour nous. »

De son côté, Moussa Diallo, en sa qualité de revendeur, appelle l’État à mettre en place une réglementation appropriée. « Je demande à l’État de prendre des mesures pour protéger les acheteurs locaux et nationaux. Il ne faut pas nous laisser entre les mains de ces étrangers. Car ce que nous gagnons ici, nous le dépensons ici pour nos familles », a-t-il interpellé.

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