Baadiko Bah : « l’agenda du CNRD n’a jamais été d’organiser des élections libres, transparentes et démocratiques »

Invité de l’émission Mirador de FIM Fm ce jeudi 16 novembre 2023, l’acteur politique Mamadou Bah Baadiko est revenu sur la gestion de la transition par le CNRD et commenté l’actualité sociale et politique.

À date, le recensement qui devrait précéder les élections n’a pas encore effectivement démarré. Selon Baadiko, l’agenda du CNRD n’a jamais été d’organiser des élections libres et transparentes.

« L’agenda du CNRD n’a jamais été d’organiser des élections libres, transparentes et démocratiques. C’est donc tout à fait normal qu’on fasse disparaitre le fichier puisque les gens se plaignent de ne pas avoir d’interlocuteur. Dans ce cas, ça nous ramène à des recensements qui vont mettre 4 ou 5 ans, et l’agenda se déroule pendant ce temps. Nous ne sommes pas étonnés que le fichier disparaisse, c’est tout à fait conforme à la logique de confiscation de pouvoir », a-t-il dit.

Évoquant la récente évasion à la maison centrale et la violence qui s’en est suivie, cet ancien député a soutenu que c’est la preuve que la population est devenue otage d’une caste militaire.

« Nous avons ressenti ces événements qui sont d’une extrême gravité. En réalité, nous avons assisté à des affrontements de factions armées et pour le contrôle du pouvoir. C’est pourquoi on a vu toutes les scènes de barbaries, ça tire dans tous les sens et de façon indiscriminée où on se met à tirer sur des civils non armés. On croyait que ce système était révolu. En 1984, quand on a révélé ce qui se passait au camp Boiro, on a dit plus jamais ça en Guinée. Mais malheureusement, on est installé dans ce système uniquement pour le contrôle du pouvoir et vous avez vu ce qui s’est passé. Aujourd’hui, les gens ne meurent plus, ils disparaissent. Combien de personnes ont disparu depuis le 5 septembre 2021 ? Je dis que ce n’est pas normal, on ne doit pas faire disparaitre les gens (…). C’est depuis le mois de mai 2023 que le charlatan a prédit la fin du régime, ça ne s’arrête pas, la population est devenue otage d’une caste militaire et ça ne marchera pas », a-t-il lancé.

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