Arrêt sur image : quand une moto en transporte une autre !

Aussi spectaculaire soit elle, cette image n’est pas aussi rare qu’on peut le penser. On en voit même de plus insolite dans d’autres contrées du continent (africain, s’entend bien !)  Que direz vous, du transport de dépouille par exemple ? Le corps est enroulé dans une natte ou tout autre moyen susceptible de le couvrir.  On le transporte ainsi, tout raide, pour les besoins de cérémonies funéraires ou d’inhumation, Désolé pour la description, qui peut choquer certains lecteurs. Elle peut paraître assez lugubre, à leur entendement.  Hélas ! Il en est pourtant ainsi. Dommage que pour compenser peut-être, un manque de voies de communication, on en arrive à utiliser ces moyens de fortune ou sinon, ces expédients.

Chez nous, on voit bien des bizarreries, dans le transport par moto, tous usages et modes d’exploitation confondus (personnel et taxis). Des chevrons, des tôles, des barres de fer, des matelas, des fûts, des colis superposés qui dépassent le haut de la tête du motocycliste, si ce n’est pas le passager qui, assis à l’arrière, les porte lui-même, sur la sienne, etc. Autant de postures, les unes plus insolites que les autres.

Après tout ce qu’on vient d’énumérer, le problème de bagages sur moto ne tient pas qu’au seul volume, proprement dit. On risque de faire une erreur d’appréciation, quand on s’y réfère exclusivement (le gros volume n’étant pas forcément, synonyme de poids excessif). C’est quand il y a dépassement du gabarit, en hauteur ou en largeur, que le transport par moto interpelle. Dans le premier cas, le conducteur risque d’accrocher des fils, des traverses ou des branches, surplombant la chaussée. Dans le second, il racle au passage, les objets placés le long de la route ou accroche les personnes qu’il croise ou dépasse, surtout sur un chemin étroit ou sinueux. Et quand la visibilité est faible et que les débordements des bagages, ne sont pas bien signalés, les écarts des objets transportés, risquent d’être percutés par les usagers venant en face ou par l’arrière.

L’autre inquiétude à se faire, dans le  transport hors gabarit, sur moto, c’est l’équilibre instable que l’objet transporté entraîne. Il compromet toujours le roulage, surtout à vive allure ou sur route déformée.

A évaluer la situation qui prévaut actuellement, on en arrive à se dire qu’il y a encore du chemin à faire. Il faut, entre autres, de la sensibilisation, de la formation, pour inciter les usagers à adopter les comportements nécessaires à la sécurité et à la sûreté du transport de bagages, par moto.