Arrestation de Pivi au Liberia : « Je ne suis pas officiellement saisie » (Ministre de la Justice)

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 « Je ne suis pas officiellement saisie » (Ministre de la Justice)

Le colonel Claude Pivi, en fuite depuis plusieurs mois, a été arrêté le mardi 17 septembre 2024 au Liberia lors d’un contrôle de routine effectué par la police libérienne, selon des sources sûres. Une photo de lui aux côtés des forces de l’ordre libériennes circule déjà sur les réseaux sociaux. Cependant, les autorités judiciaires guinéennes n’ont pas encore été officiellement saisies de cette arrestation.

« Je ne suis pas encore officiellement saisie. J’ai appris la même chose », a déclaré le ministre guinéen de la Justice, Yaya Kaïraba Kaba, que nous avons contacté ce mercredi matin. Du côté du tribunal de première instance de Dixinn, qui avait condamné Pivi à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 25 ans, le substitut du procureur Sidiki Camara a tenu des propos similaires. « Les autorités compétentes ne nous ont pas officiellement informés. Nous sommes informés au même titre que vous, mais nous ne pouvons pas nous prononcer pour le moment », a-t-il affirmé.

Le colonel Claude Pivi, condamné pour crimes contre l’humanité dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le tribunal de Dixinn. Sa fuite avait défrayé la chronique après l’intervention d’un commando dirigé par son fils (également arrêté), le 4 novembre 2023, qui avait pris d’assaut la grande prison de Conakry pour libérer plusieurs personnalités, dont l’ancien président Moussa Dadis Camara, ainsi que Moussa Thiegboro et Claude Pivi lui-même.

Qui doit saisir les autorités guinéennes ?

En ce qui concerne la procédure, ce sont les autorités du pays où l’arrestation a eu lieu, dans ce cas le Liberia, qui doivent saisir leurs homologues guinéens par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères ou via Interpol, étant donné qu’un mandat d’arrêt international avait été émis. Le ministère guinéen de la Justice, ou le tribunal concerné, est alors informé officiellement pour engager les démarches nécessaires à la demande d’extradition.

Les autorités guinéennes devraient, selon toute vraisemblance, solliciter son extradition auprès du Liberia dans les prochains jours. Toutefois, la procédure reste suspendue à une confirmation officielle de son arrestation par les canaux réglementaires.

Affaire à suivre…

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