Après son départ de l’UFR, Ibrahima Simakan parle : « tout combat a un début et une fin »

Jeudi dernier, Ibrahima Simakan, chargé du processus électoral de l’UFR dans la région administrative de Kankan, et son mouvement SYMOSINA ont officiellement annoncé la fin de leur collaboration avec Sidya Touré et son parti. Dans cette déclaration de démission, les raisons de cette décision n’ont pas été évoquées par les démissionnaires.

Depuis cette annonce, l’opinion publique s’interroge sur ce qui pourrait être à l’origine de cette rupture soudaine avec un parti auquel ils avaient tout donné.

Ce mardi 25 février 2025, le désormais ex-chargé du processus électoral de l’UFR à Kankan a été interrogé par notre rédaction à travers son correspondant.

Lors de son intervention, Ibrahima Simakan n’a pas souhaité entrer dans les détails. Il s’est contenté d’affirmer que toute relation a un début et une fin.

« Tout combat a un début et une fin. Nous avons décidé d’accompagner l’UFR à l’unanimité. Notre ambition était d’amener Sidya Touré au palais Sékhoutouréya en 2018. Cette année, en 2025, le mouvement s’est réuni pour se fixer un nouvel objectif, et nous avons décidé, encore une fois ensemble, de mettre fin à notre collaboration avec l’UFR, tout en gardant beaucoup de considérations pour le président Sidya Touré », déclare-t-il.

Dans la ville, des spéculations circulent selon lesquelles Ibrahima Simakan et son mouvement envisageraient de créer un groupe de soutien en faveur du président Mamadi Doumbouya et son gouvernement.

Interrogé à ce sujet, Ibrahima Simakan ne rejette pas catégoriquement cette hypothèse, bien qu’il affirme qu’aucune décision dans ce sens n’a encore été prise.

« Toute opportunité qui contribue à l’amélioration des conditions de vie de la population ou au développement de notre pays, un développement que nous avons tant souhaité et demandé est une opportunité à saisir. Si une telle opportunité se présente dans les meilleures conditions, alors Dieu merci. Mais pour l’instant, nous n’avons pas encore décidé d’accompagner le CNRD et nous n’avons pas démissionné dans cette optique. Ce n’est pas notre vision pour le moment, mais si cela devait arriver, ce serait l’objet d’une réunion entre les membres du mouvement.»

À l’adresse de ses détracteurs, il appelle au respect des opinions divergentes.

« Je pense que chacun doit respecter l’opinion de son prochain. Aujourd’hui, notre choix est de démissionner de l’UFR. Moi, je respecte l’opinion de chacun et j’espère que notre décision sera également respectée. Ce choix a été longuement réfléchi et mûri. Je demande donc à mes détracteurs d’apprendre à respecter les opinions de tout le monde, car chacun sait ce qu’il défend dans la vie. »

Depuis l’annonce de cette démission, aucune réaction officielle n’a encore été faite par le bureau national du parti.