Appel au dialogue du PM : « Nous rejetons catégoriquement cette proposition … et exigeons une transition civile » (Souleymane Souza)

il y a 1 jour 67
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Alors qu’il était en entretien avec le comité permanent de suivi des résolutions issues du dialogue inter-guinéens, lundi 23 décembre 2024, à la primature, le premier ministre guinéen, a émis le souhait de se réunir de nouveau, autour de la table, avec les acteurs sociaux et politiques du pays.

Ce récent appel au dialogue du premier ministre, Amadou Oury Bah, qui intervient à l’expiration du délai de la transition, est perçu comme une manœuvre politique chez l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD).

« Le Premier ministre appelle au dialogue, mais ses actions parlent plus fort que ses mots. Nous rejetons catégoriquement cette proposition de dialogue, car elle est motivée par des calculs politiques et non par une réelle volonté de résoudre la crise. Son soutien inconditionnel au CNRD, malgré les violations répétées des droits de l’homme, discrédite toute volonté de dialogue sincère. Certains pourraient argumenter que le dialogue est la seule issue. Cependant, nous affirmons que ce dialogue doit être sincère et inclusif, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le Premier ministre, en raison de ses actions passées et présentes, n’est pas un interlocuteur crédible. », soutient le président de la commission communication de l’entité au cours d’un entretien accordé à notre rédaction, ce mardi 24 décembre 2024.

Souleymane Souza Konaté rappelle que la Guinée est plongée dans une crise sans précédent, caractérisée par une méfiance accrue entre les gouvernants et les gouvernés.

« La Charte de la transition a concentré tous les pouvoirs entre les mains du CNRD, réduisant le gouvernement à un simple exécutant. Le Premier ministre, en tant que figure de proue de cette structure, est un acteur clé de cette impasse », poursuit-il, avant d’exiger la mise en place immédiate d’un comité civil, qui se chargera d’accomplir les points clés de la transition.

« Nous exigeons une transition civile immédiate sous la supervision d’une médiation internationale neutre, et la tenue d’élections libres et transparentes dans les meilleurs délais. Cette transition doit être inclusive, impliquant toutes les forces vives de la nation, et doit garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales », martèle-t-il.

Le conseiller, chargé de communication de Cellou Dalein Diallo, prévient qu’à partir du 1er janvier 2025, des actions concrètes seront menées par l’ANAD, en vue d’exiger une transition inclusive et de répondre aux aspirations du peuple guinéen.

Hadja Kadé Barry

Lire l'article en entier