PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a reçu une délégation du Groupe Alteo, dirigée par Monsieur Fadi WAZNI, Président du Groupe UMS, en présence de certains membres de son cabinet.
À cette occasion, la délégation a annoncé au Premier ministre son intention de démarrer la construction d’une raffinerie d’alumine dans la région de Boké.
Interrogé à ce sujet, par mosaiqueguinee.com, ce mercredi 20 mars, le directeur exécutif de l’ONG Action Mines de Guinée Amadou Bah, a estimé que ledit projet a des avantages économiques, géostratégiques, permettant à la Guinée de se considérer comme un maillon de la chaine de l’alumine dans le monde.
« Je pense que l’annonce de la mise en œuvre du projet raffinerie d’alumine par Alteo et son partenaire local SMB s’inscrit dans la logique de l’industrialisation annoncée du secteur minier par le gouvernement de la transition. Cette annonce nous permet d’entrevoir une certaine volonté de quitter le stade de pays exploitant de la bauxite brute avec moins de valeur ajoutée pour aller vers un pays industrialisé qui exporte les produits semi-finis, que ça soit l’alumine ou l’aluminium à terme. Cela a des avantages économiques, géostratégiques, permettant à la Guinée de se considérer comme un maillon de la chaîne mondiale d’approvisonnement de l’alumine. L’industrialisation du secteur minier a des avantages économiques, géopolitiques, permettant d’avoir un certain statut dans la chaine d’approvisonnement de l’aluminium qui est le produit fini qui est l’un des produits de base de la transition énergétique. Cela peut repositionner la Guinée comme étant un pays incontournable dans la chaine d’approvisonnement de l’aluminium. Si telle est le cas ont peut participer à la structuration des prix d’aluminium sur le marché international. L’autre avantage ça crée de la valeur ajoutée avec quelques emplois qualifiés et ça permet de renforcer l’expertise locale dans le cadre de la mise en place des industries de transformation des matières premières. Ça permet au pays d’avoir des revenus supplémentaires au-delà de l’exploitation de la bauxite brute avec des revenus beaucoup plus conséquent allant dans le sens de financer les projets de développement et financer le PIB et le budget national », a-t-il expliqué.
Plus loin, il a laissé entendre qu’un projet de raffinerie peut avoir plusieurs impacts, cela dépend de l’emprunte foncière du projet, mais aussi son impact sur les vies humaines qui vivent aux alentours du projet. Selon lui, ceci peut être déterminé par l’étude d’impact environnemental.
Pour rappel, le gouvernement guinéen a fait savoir que le projet de raffinerie aura une capacité de production de 1 000 000 de tonnes d’alumine par an au démarrage. Malgré les exigences du projet en termes de main-d’œuvre qualifiée, le Groupe s’est engagé à former des ingénieurs et des techniciens en Guinée pendant la construction de cette raffinerie.
Saidou Barry