Afrique subsaharienne : le FMI présente son rapport sur les perspectives économiques d’octobre 2023

il y a 11 mois 135

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Le Représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) en Guinée, Dr Neree Noumon, a présenté le Rapport sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Cette édition d’octobre 2023 du rapport a pour thème : « Une éclaircie à l’horizon ? ». C’était dans la journée du mercredi dernier, 29 novembre 2023.

A cette occasion, plusieurs acteurs économiques se sont relayés pour donner leur point de vue sur la situation économique et l’environnement qui caractérisent les pays de l’Afrique subsaharienne.

Pour sa part, et parlant du Rapport, Dr Neree Noumon, a expliqué à la presse les principales articulations du document.

« Nous avons quatre principaux messages. Au niveau de l’Afrique subsaharienne, nous avons constaté que le rebond économique est en cours et que les conditions extérieures s’améliorent. Au niveau de l’inflation, nous avons constaté une chute globale, celle-ci liée à l’assouplissement des chaînes d’approvisionnement et au resserrement de la politique monétaire des banques centrales. On a les niveaux des prix des denrées de base qui baissent au niveau extérieur. Et au niveau interne, on voit beaucoup d’améliorations avec en moyenne les pays qui arrivent à stabiliser leur niveau de dette et à la maîtriser de leur taux d’inflation ».

Toutes fois, ces belles annonces se heurtent par la présence d’obstacles économiques dans ces différents Etats membres du FMI. C’est notamment la pénurie des financements extérieurs.

« On a insisté sur un certain nombre de nuages qui sont à l’horizon. Le plus important pour l’Afrique subsaharienne, c’est la pénurie la pénurie des financements. En plus de cela, il y a le niveau de l’inflation alimentaire encore très élevée. A cela s’ajoutent les chocs successifs de la COVID-19 et la guerre en Ukraine qui ont affecté négativement le développement économiques des pays », a expliqué le représentant du FMI en Guinée, Neree Noumon. Pour le cas de la Guinée, l’expert a apporté d’autres précisions et non des moindres.

« Il y a également un certain nombre de risques qui s’appliquent également à la Guinée. Il y a la volatilité des prix des matières premières qui peut être aggravée par le conflit en cours entre le Hamas et l’Etat d’Israël. Il y a la Chine, dont dépendent les économies comme la Guinée et certains pays africains, qui connait un ralentissement séculaire de son économie. Et cela peut avoir des répercussions sur les exportations et la croissance », a-t-il indiqué

Pour amortir ces chocs, Neree Noumon a rappelé quelques recommandations contenues du Rapport.

« La politique monétaire doit continuer le travail sur la maîtrise de l’inflation. En Guinée, ce rôle est établi avec la baisse de manière substantielle de l’inflation à un seul chiffre. On a aussi recommandé aux Etats la diversification de leurs économies, et d’avoir une plus grande participation du secteur privé. L’une des manières très importantes de contenir ce choc est la mobilisation des ressources internes. Ce point du Rapport est très important pour la Guinée. Que ce soit dans le secteur non minier ou minier, où beaucoup d’initiatives sont en cours et méritent de continuer », a conclu le représentant résident du FMI en Guinée.

Mamady Koulibaly, Secrétaire exécutif adjoint de la cellule technique de suivi des programmes au ministère de l’économie et des finances, représentant le ministre de l’Économie et des finances à cette rencontre, s’est réjoui de la présentation du rapport. Il a réitéré la volonté du département à continuer ses efforts pour l’amélioration de l’environnement économique en Guinée.

Cette conférence-débat a connu la présence du 1^er Vice-gouverneur, Mohamed Lamine Conté, de plusieurs diplomates accrédités à Conakry, des partenaires techniques et financiers, de hauts cadres de l’Etat, des étudiants venus de plusieurs universités de la capitale et des hommes de médias.