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Le procès de l’ancien ministre de la santé sous le régime Alpha Condé, le médecin Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP SARL se poursuit devant la chambre des appels de la Cour de répression des informations économiques et financières (CRIEF). L’audience de ce jeudi, 29 févier 2024, a été consacrée à la présentation des motifs de l’appel contre la décision rendue par la chambre de jugement, qui a renvoyé Rémy Lamah et SOGUIMAP SARL des fins de la poursuite pour délit non constitué, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le médecin Général Rémy Lamah et SOGUIMAP SARL avaient été relaxés devant la chambre de jugement de la CRIEF. Ils étaient poursuivis notamment pour corruption dans la passation, l’exécution, le contrôle des marchés publics et complicité.
Au terme de l’audience, Me Ndaye Kaba, un des avocats des parties civiles est revenu sur les motifs de l’appel.
« La violation de la loi en matière de passation de marchés est assimilable à de la corruption. Nous avons invoqué un certain nombre de motifs, notamment la matérialisation des faits, la mauvaise application de la Loi, le défaut de motifs et la non prise en compte de nos prestations. Nous avons soulevé certaines prétentions qui n’ont pas été prises en compte dans cette décision. Même ce matin, on revoyait la décision, nous nous sommes rendus compte qu’on avait soulevé certaines contestations, le juge n’a pas tenu compte de ça. Et ces points sont vraiment importants par rapport au dénouement de cette affaire», a déclaré Me NDaye Kaba
Du côté de la défense, c’est Me Moussa Diallo, membre du collectif d’avocats des prévenus, qui a apporté des précisions sur la situation de la procédure et attiré l’attention de toutes les parties sur la nécessité pour la Cour de prendre ses responsabilités par rapport à la conduite de cette procédure.
« La vocation d’avocat, c’est de défendre. Maintenant je dois m’assurer que je suis en harmonie avec ma conviction par rapport à la cause que je défends. Je pense que cette harmonie-là, elle est là et ce qui a d’ailleurs valu la constitution en première instance dans cette affaire. Je suis très heureux que nous ayons obtenu le premier jugement devant la chambre de jugement de cette Cour qui a renvoyé mes clients des fins de la poursuite pour délit non constitué. Si les parties civiles sont contre cette décision-là, je pense que la logique voudrait qu’elles viennent soutenir qui aura été comme résultat d’un travail acharné que nous avons abattu devant la chambre de jugement. Je m’excuse d’employer à nouveau ce mot : il faut que la Cour prenne ses responsabilités. Il faut qu’elle assume ses responsabilités. Les débats qui ont lieu aujourd’hui ne sont pas intervenus au moment opportun. On est en phase d’appel. Ça veut dire qu’on a relevé un certain nombre de griefs contre la décision qui a été rendue en instance. Alors, à cette phase, ce qui se doit, que l’on examine, motif après motif. Alors, si les motifs ont été invoqués, la Cour en a pris acte, je pense que ce qui devait suivre, c’est vraiment d’aller aux débats pour essayer de voir est-ce que les appels des parties civiles ont des motifs valables ou non. Auxquels cas, la Cour serait amenée à confirmer ou infirmer la décision déférée par devant elle », a expliqué Me Moussa Diallo.
Le dossier est renvoyé au 14 mars prochain pour statuer sur la validité d’une procuration faite par la représentante de la société SOGUIMAP SARL, qui était absente dans la salle à l’audience d’aujourd’hui.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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