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La représentativité des femmes dans le prochain gouvernement devra passer de 22 à 30% au minimum. L’annonce a été faite par le premier ministre Bah Oury en marge de la cérémonie de célébration de la journée internationale des droits des femmes, à Kindia.
Alors qu’elle attache du prix à la parité hommes-femmes, Makalé Camara a tout de même salué cette dynamique, qu’elle considère comme un bon début dans son combat pour l’émancipation de la femme.
« Ça ne suffit pas mais c’est un bon début. Ces 30% existent maintenant au sein du CNT, si ces 30% devraient exister au sein du gouvernement, dans les instances élus et dans les instances de nomination, nous pouvons considérer cela comme un très bon début. Parce que la finalité c’est les 50%, c’est la parité », a-t-elle lancé.
A en croire la présidente du parti Front pour l’Alliance National (FAN), la parité est indispensable à l’avènement des femmes au pouvoir en Guinée.
« Quand ces femmes représentent 52% de notre population, ce n’est que justice, qu’on ne me dise pas par exemple dans le gouvernement de 29 membres qu’on ne peut pas trouver entre 14 et 15 femmes. Mais 30% nous prendrons ça pour commencer parce que je ne pense pas que depuis que ce pays-là existe qu’il y ait 30% au gouvernement. C’est déjà un très bon départ. Nous pouvons nous en contenter avec la perspective que nous pouvons atteindre les 50% », a-t-elle indiqué.
Poursuivant, la coordinatrice de la coalition la guinéenne en politique, a exhorté les autorités à s’impliquer davantage, à l’effet de rendre effectif le processus d’autonomisation des femmes. Car ajoute-t-elle : «Aider les femmes, c’est aider les communautés, c’est aider les familles, c’est aider les enfants et c’est indispensable. Pour que notre économie, notre développement, soient durables équilibrés, inclusifs. Il faut effectivement penser à autonomiser les femmes, à leur donner la chance de se développer elles-mêmes, de développer des activités génératrices de revenus, afin qu’elles puissent concourir à l’amélioration de notre PIB», a martelé l’ancienne ministre des affaires étrangères sous Alpha Condé.
Alhassane Fofana