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Le district de Yamponi, une localité aux immenses potentialités agropastorales, est situé dans la commune rurale de Mankountan, à 70 kilomètres du centre-ville de Boffa. Les habitants de cette localité mènent un combat quotidien pour leur survie. Malgré leurs activités de pêche et d’extraction du sel, qui peuvent produire plus de 20 tonnes par an, ils sont confrontés à un manque criant d’infrastructures essentielles : l’eau potable et les routes d’accès.
Yamponi est un endroit béni par la nature. Son sol salin permet l’extraction du sel, une activité qui fait vivre plusieurs familles. De plus, les vastes pâturages sont propices à l’élevage, tandis que les eaux poissonneuses offrent une importante source de revenus grâce à la pêche artisanale.
Cependant, malgré ces richesses naturelles, les habitants peinent à tirer pleinement profit de leur potentiel. L’absence d’une route praticable isole le district, rendant le transport des produits difficile et augmentant les coûts pour les commerçants.
« Nous avons du mal à écouler nos produits sur les marchés. Parfois, nous perdons nos poissons et notre sel faute de moyens de transport. Les véhicules refusent souvent d’entrer ici à cause du mauvais état des routes, surtout en période hivernale, ce qui nous oblige à vendre nos produits à perte. Avant, il y avait deux ponts de fortune, mais plusieurs de nos femmes tombaient à l’eau en tentant de les traverser pour rejoindre le marché hebdomadaire de Yogoya. Yamponi pourrait devenir un grenier pour la préfecture de Boffa, voire pour toute la Guinée, si nos plaines étaient aménagées. Nous demandons l’appui de l’État pour améliorer notre situation », a déclaré Abdoulaye Camara, président du district.
L’autre problème majeur reste l’accès à l’eau potable. Les populations doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver un puits ou une source, souvent insalubre.
Selon Mme Aminata Soumah, une mère de famille : « Nous devons marcher plus de trois kilomètres pour aller chercher de l’eau dans une rivière. Parfois, l’eau est trouble, mais nous n’avons pas d’autre choix. Le seul puits contient du sel et se tarit dès le mois de février. Nos enfants tombent souvent malades. Ici, un bidon d’eau se négocie entre 5 000 FG et 6 000 FG, tandis qu’un paquet d’eau minérale coûte entre 10 000 FG et 11 000 FG », a-t-elle exprimé avec désolation.
Les maladies hydriques, comme la diarrhée, sont fréquentes, surtout chez les enfants. Malgré plusieurs promesses des autorités locales, les infrastructures d’adduction d’eau se font toujours attendre.
Yamponi est un exemple frappant d’une localité riche en potentialités – à l’instar de Colialambanyi et de Lisso – mais qui reste bloquée par l’absence de services de base.
Si des actions concrètes ne sont pas entreprises rapidement, les habitants seront condamnés à des conditions de vie difficiles.