Visée par la démolition de son immeuble R+1, une sexagénaire parle au CNRD :  » je suis vieille, veuve et malade, au Président Doumbouya d’avoir pitié »

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L’Etat guinéen à travers le ministère de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire compte déclencher prochainement une vaste opération de démolition des immeubles  construits le long de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Cette opération ne laisse pas indifférents des citoyens concernés.
Le week-end dernier, MediaGuinee est allé à la rencontre des familles dont les concessions ont été déjà identifiées.
Sur les lieux, ce sont le désespoir et l’angoisse qui se lisaient sur leurs visages. Parmi eux, Hadja Diakagbè Camara, habitante au quartier Gbessia Port 2.
« La construction de ma maison a débuté en 1987 par mon défunt époux. De nos jours, ce sont mes enfants avec leurs maigres moyens qui l’ont achevée. Et, subitement, on vient nous dire un seul jour de quitter les lieux. Ici, ce n’est pas un étage. Mes enfants envisagent de construire un duplex. Voyez vous-même, l’endroit n’est même pas achevé. Pourtant, nous sommes loin de la cour de l’aéroport », a d’abord expliqué la sexagénaire, qui n’a pas tardé lancer un message au patron du palais Mohammed V le général Mamadi Doumbouya.
 » Je demande au président Mamadi Doumbouya d’avoir pitié de nous. Qu’il pense à nos situations. Nous n’avons pas où aller réellement. Je ne peux pas voir un investissement colossal de mes enfants partir dans le néant. C’est déplorable », a-t-elle convié.
Dans un communiqué récemment publié à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne ( RTG), l’actuel ministre de l’urbanisme, Mory Condé, a notifié que cette vaste opération de déguerpissepement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des réformes pour une urbanisation moderne, adaptée aux défis du développement des infrastructures aéroportuaires. Cependant, citoyens dénoncent la violation des règles élémentaires depuis le processus
d’identification des bâtiments visés par ce deguerpissement.
« C’est un beau matin qu’on a vu ces croix sur notre cour, il y a de cela cinq jours. On nous demandé de tailler notre immeuble R+1 qui est là. Je trouve ça dommage et ce n’est pas normal. Chez les autres, ils construisent même des immeubles de R+4, R+5 à côté de l’aéroport mais il n’y a jamais de problème. Nous ne sommes pas là pour faire du mal à notre nation. On a économisé de l’argent pendant plusieurs années pour construire cette maison et un beau matin quelqu’un vient la cocher, nous demandant de quitter les lieux, cela est vraiment difficile », s’est indigné Nfaly Camara, un autre citoyen résident dans ce quartier depuis des années.
Également concerné par la situation, Fodé Soumah lui, note de passage une contradiction des autorités, qui au paravent ont autorisé la construction des bâtiments en R+2, lesquels sont devenus aujourd’hui sujet de deguerpissement.
 » L’immeuble dans lequel je loge a été construit sur autorisation. C’est l’administration elle-même qui a autorisé notre bailleur de construire ce bâtiment mais à deux étages puisqu’il voulait construire un immeuble de R+4 ou R+5. Ce veut donc dire qu’il est dans les règles. Alors ça fait vraiment peur de voir des croix sur sa maison. Déjà on commence à réfléchir sur comment et où aller chercher une autre habitation », s’est-il préoccupé.
Sâa Robert Koundouno 

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