Vie politique : l’UFR assimile la gouvernance du CNRD à un Goulag

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Ce samedi 13 janvier 2024, à leur siège national de Matam, les responsables et militants de l’Union des forces républicaines ont tenu la première assemblée générale de leur parti au compte de l’année 2024. Elle était placée sous la conduite de Tidiane Conté, membre du Bureau politique national de l’UFR. 

D’entrée, le président de séance a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes de l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit du 17 au 18 décembre dernier au dépôt des hydrocarbures de Kaloum.

Pour lui, cet incendie a des conséquences que personne ne peut imaginer. Chose que Tidiane Conté a jugée extrêmement grave pour le pays.

“Imaginez-vous, quelle orientation, quelle vision on peut donner à un pays qui a un seul dépôt de carburant pour toute la Guinée ? C’est très inquiétant. Les conséquences sont multiformes. Donc, l’année  2024 commence avec un cauchemar pour le peuple de Guinée”, a-t-il évalué.

Abordant la question relative à la conduite, M. Conté a indiqué que la transition n’apportera rien de spécial à la Guinée si ce n’est pas le retour à l’ordre constitutionnel.

Dans le même sillage, il dira que la Guinée vit une situation extraordinaire sans précédent. À ce niveau, il a adressé la profonde solidarité de son parti et de son leader à la presse.

“La liberté de la presse est acquise grâce à un long combat.  C’est feu le Général Lansana Conté qui a permis l’installation des radios privées. La liberté de la presse, c’est un militaire : le Général Lansana Conté. Il faut le reconnaître. Aujourd’hui, un autre militaire vient nous retirer tout ça. C’est extraordinaire. Ça veut dire que l’amour de ce pays se justifie par rapport à l’acte que chacun pose quand on est à la tête du pays”, a réalisé Tidiane Conté.

“Vous avez parlé de l’indépendance de la Guinée  : c’est Ahmed Sékou Touré. La démocratie, le multipartisme, la liberté de la presse, c’est feu le Général Lansana Conté. Interdire les manifestations, couper l’Internet, c’est aussi à l’actif d’un autre militaire : le Colonel Mamadi Doumbouya. Mais ce n’est pas ce qu’il nous avait promis le 5 septembre  2021. Malheureusement, c’est ce que nous vivons aujourd’hui dans notre pays. Vous avez même vu l’agacement des diplomates. C’est quelque chose qu’on n’a jamais vu ailleurs”, a-t-il poursuivi.

Et comme pour apporter un démenti formel aux propos du ministre qui a tenté de justifier la coupure de l’Internet comme un fait qui se passe sous d’autres cieux notamment les États-Unis et la France, Tidiane Conté a réagi en ces termes :

“On n’a pas de retenue à démentir ça : ce sont des contre-vérités. Qui peut oser couper l’Internet aux États-Unis ? Qui peut oser couper l’Internet en France ? Quand-même, quand vous voulez justifier des choses, il faut prendre de bons exemples. Aujourd’hui, on interdit à la presse d’avoir des émissions de débats politiques. Mais nous sommes dans quoi ? On dirait le Goulag. C’est même la Corée du nord. C’est quelque chose d’inacceptable”, a placé Tidiane Conté.

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