Vers la fête de fin de Ramadan à Conakry : des tailleurs se plaignent du manque d’électricité

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A quelques jours de la fête de Ramadan, des ateliers de couture de Conakry sont pris d’assaut par des clients venus aux nouvelles auprès des tailleurs. Alors que les gérants de ces centres sont pleins d’entrain, le manque d’électricité constitue un véritable casse-tête chinois pour eux. S’il y a une forte affluence de la clientèle chez certains tailleurs ; chez d’autres, les clients ne se bousculent pas encore et le manque d’électricité est dénoncé comme contre productif. Tel est le constat fait par Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Mama Aïssata Touré, couturière, a expliqué qu’elle travaille d’arrache pied pour satisfaire ses clientes avant la fête de Ramadan. Mais, des difficultés existent.

Mama Aïssata Touré, couturière

« Bon, tout se passe bien, car nous ne faisons que coudre des habits, vu que nous sommes à quelques jours de la fête afin de finir vite les tenues des clientes. Donc, nous avons commencé à passer les nuits ici depuis le 15 du ramadan. Chez moi, les clientes récupèrent leur tenue par ordre d’arrivée. Donc, connaissant ce règlement, il n’y a aucun souci avec mes clientes. J’ai fait 15 ans dans ce métier, et j’ai 12 apprentis qui apprennent avec moi. Nous travaillons en harmonie et tout va bien entre nous. Seulement le manque de courant électrique nous fatigue aussi un peu, parce qu’il y a de ces modèles, il faut la finition et pour ça, il faut le courant. Alors que le courant ne vient que la nuit. Donc ça, c’est les difficultés que nous rencontrons en cette période. Cette année, j’ai une forte affluence de clientèle contrairement à l’année précédente… »

De son côté, même si l’affluence de la clientèle est faible, Aboubacar Bangoura, tailleur depuis 1985, le pied sur la pédale, se plaint du manque d’électricité.

Aboubacar Bangoura, tailleur

« Je suis un tailleur depuis 1985, il y a du travail pour nous en cette période de Ramadan, car des gens envoient leur tenue pour la fête. Mais, ce qui nous fatigue énormément, c’est le manque de courant. Il faut reconnaître qu’on a le courant la nuit ; mais pas la journée, et cela ne nous arrange pas, ça nous affecte négativement. Parce qu’il y a de ces coutures, il faut utiliser le courant. Donc, il est bon et normal qu’on ait le courant nuit et jour. Nous faisons de la couture pour dames, et il y a de ces modèles, il faut mettre finition et pour le faire, il faut le courant. Maintenant qu’il y a le délestage la journée, nos travaux s’accumulent pour nous la nuit et cela ne nous arrange pas, car ça nous fait souffrir énormément et nous retarde dans l’évolution. Nous avons commencé à passer la nuit à l’atelier il y a de cela 4 jours. La clientèle n’est pas aussi que ça cette année à cause de la conjoncture. D’autres préfèrent aussi les prêt-à-porter », a-t-il lancé.

Même son de cloche chez Alphadio Diallo, tailleur qui se plaint également des délestages et de la rareté des clients.

Alphadio Diallo, tailleur

« Cette année, on n’a pas eu beaucoup de clients, alors qu’auparavant, le mois qui précède le mois de ramadan trouve qu’on a eu beaucoup de clients. Dans notre atelier de couture, nous faisons des coutures pour hommes et femmes. Nous faisons des modèles simples et de la broderie. Et c’est surtout à ce niveau que nous rencontrons beaucoup de difficultés avec le délestage du courant, alors que nous sommes à une semaine et quelques jours de la fête. S’il n’y a pas de courant électrique, nous ne pouvons pas travailler dans les normes. Nous utilisons le groupe électrogène pour pouvoir coudre, mais ça consomme beaucoup d’essence, car les trois litres ne tiennent plus jusqu’à 15 heures. Alors que d’habitude, on pouvait travailler avec trois litres du matin jusqu’à 16 heures ou 17 heures. On a fait appel à un réparateur pour voir si ce n’est pas le moteur qui a un problème, qui nous a fait savoir que le moteur n’a aucun problème, mais plutôt que c’est la qualité de l’essence qui n’est pas bonne. Mais même moi, j’ai remarqué que la couleur d’essence actuelle est différente de celle d’avant l’explosion du dépôt. Nous continuons de travailler, mais cette fois-ci c’est chaud pour nous ici. Chez nous ici, on a aucun problème avec les clients, car nous ne prenons que ce que nous pouvons supporter, pour éviter des embrouilles avec les clients », a-t-il laissé entendre.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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