Verdict du procès du 28 septembre: “c’est une victoire éclatante” (Me DS Bah)

Ces organisations, partie civile au procès du massacre du 28 septembre ont salué la décision rendue par le président Ibrahima Sory 2 Tounkara qui a requalifié les faits en crimes contre l’humanité et condamné l’ex-chef de la junte, capitaine Moussa Dadis Camara et Colonel Moussa Tiégboro Camara à 20 ans de prison, Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba à 10 ans; Marcel Guilavogui à 18 ans; Blaise Goumou à 15 ans; Paul Mansa Guilavogui à 10 ans; Mamadou Aliou Keïta à 11 ans et Claude PIVI à la réclusion criminelle à perpétué, avec une période de sûreté de 25 ans et un mandat d’arrêt décerné contre lui.
Par contre Cécé Raphael Haba, Ibrahima Kalonzo Camara, Abdoulaye Chérif Diaby, Alpha Amadou Baldé ont été déclarés non coupables et renvoyés des fins de la poursuite.

Pour l’avocat de la partie civile, Me Amadou DS Bah, « C’est une victoire éclatante. On doit savourer cette victoire, en attendant de se préparer pour d’autres étapes, parce que nous sommes sûrs que certaines défenses vont relever appel. En tout cas, pour le moment nous sommes soulagés. La décision prend en compte toutes nos préoccupations et ils [les accusés] ont été condamnés à des peines que nous considérons acceptables.Cette décision doit servir de leçon à ceux qui exercent le pouvoir. Ceux qui ont été condamnés ne sont pas les moindres. C’est une 1ère dans notre pays qu’un ancien président et ses anciens ministres sont condamnés pour leurs forfaitures. Donc, cette décision est vraiment une leçon ».

La présidente de l’ AVIPA, Asmaou Diallo a renchéri en ces termes : »Aujourd’hui marque l’aboutissement d’un combat de 15 ans, celui de la recherche de la vérité et de la justice pour les victimes des évènements tragiques du 28 septembre 2009. Cette date restera à jamais graver dans nos mémoires comme un jour de douleur et de perte. Personnellement, j’ai perdu mon fils ce jour-là. Depuis, j’ai partagé la souffrance et la détermination de plusieurs centaines d’autres victimes directes et indirectes de ces massacres. Cependant notre lutte ne s’arrêtera pas ici, nous continuerons à œuvrer pour que chaque victime obtienne réparation et pour que de tels événements ne se reproduisent plus jamais en Guinée« .